Jamais le plateau des Championnats du monde Ironman n’aura été aussi conséquent qu’en cette édition 2022 ; près de 5000 concurrents ont convergé vers la petite ville hawaiienne de Kona qui accueillera, pour la première fois de son histoire, deux jours de compétition… Pour le meilleur et pour le pire ?

Après trois ans de « diète » triathlétique, les habitants de Kailua-Kona, petite ville de Big Island comptant environ 13 000 habitants, ont vu débarquer ces jours près de 5000 concurrents- et leurs accompagnants – avec plus ou moins de bonheur. Si l’évènement est une formidable manne pour l’économie locale, c’est aussi un casse-tête pour les locaux, avec les fermetures de routes, et « l’invasion » de touristes pas toujours respectueux des lieux… Et d’autant plus cette année, puisque l’épreuve se disputera sur deux jours : jeudi 6 octobre pour la course Femmes, et samedi 8 octobre  pour la course Hommes. En effet, après la pandémie et l’annulation de l’évènement en 2020 et le déplacement de l’évènement 2021 en mai 2022 à St George, la liste des qualifiés attendant cette édition 2022 s’est allongée. Ceci conjugué à la volonté de Ironman d’ouvrir un maximum de slots pour cette finale mondiale, et l’on se retrouve avec 5000 qualifiés pour cette édition 2022 !

Or le Pier de Kona, où se tient le centre névralgique du triathlon, et notamment son départ natation et son parc de transition, n’est pas extensible. Il peut accueillir au maximum 2700 coureurs. Si bien que la décision a été prise de proposer deux jours de courses cette année. Avec la complexification logistique que ça implique, notamment au niveau des bénévoles. 8000 d’entre eux auraient été souhaités, mais l’organisation n’en a officiellement trouvé « que » 5000. Si bien que face à ce manque de bonnes volontés, la distance entre les points ravito a été rallongée en vélo et à pied (16km au lieu de 11km en vélo, et 2,5km au lieu de 1,6km à pied). Cette « surpopulation » d’athlètes a aussi impliqué quelques changements mineurs sur le parcours, notamment pour ouvrir des voies de circulation au trafic routier, et libérer quelques emplacements de parkings pour les spectateurs, notamment au niveau de l’ancien aéroport de Kona.

Une édition très attendue sportivement

Côté sportif néanmoins, cette édition 2022 devrait être de toute beauté. Depuis l’apparition de la PTO et ses milliers de dollars à destination des meilleurs athlètes, il est incontestable que le niveau de performance s’est densifié, et que faire se confronter les meilleurs régulièrement dans une saison y participe largement.

Chez les filles, la quintuple championne du monde Ironman Daniela Ryf (SUI) affrontera Anne Haug (ALL), dernière fille titrée sur le parcours de Kona, en 2019. Lucy Charles-Barclay (GBR) fera son retour sur la scène IRONMAN après une pause due à une blessure. Sarah Crowley (AUS), 3e à Kona en 2019, vient de remporter le titre continental en Océanie. Sarah True (USA) et Skye Moench(USA) seront les chances américaines. Katrina Matthews (GB), vice-championne du monde 2021, elle, joue de malchance. Elle sera absente à Kona, après un accident de la circulation subi en vélo il y a quelques jours, à l’entraînement, près de Houston…

Daniela Ryf
Daniela Ryf à l’entraînement ces derniers jours

Chez les hommes, on aura un œil sur le duel annoncé entre les Norvégiens Kristian Blummenfelt (NOR), champion du monde Ironman « 2021 » en Utah en mai dernier, et Gustav Iden (NOR). Lionel Sanders (CAN) cherchera, lui, à remonter sur le podium du Championnat du monde Ironman. Un certain nombre de « rookies » voudront se mêler à cette lutte, à l’image de Colin Chartier (USA), Leon Chevalier (FRA) ou Rudy Von Berg (USA). En l’absence de Jan Frodeno (ALL), blessé, les Allemands reposeront leurs espoirs sur Patrick Lange (ALL), déjà vainqueur ici, alors que Sébastian Kienle conclura sa carrière sur cette ultime épreuve. Joe Skipper (GBR), Braden Currie (NZL) seront d’autres sérieux outsiders, sans oublier le Français Sam Laidlow !

Les Norvégiens Iden et Blummenfelt

Côté tricolore, sept coureurs Elite seront présents, avec Manon Genêt et Justine Mathieux chez les filles, et Léon Chevalier, Sam Laidlow, Denis Chevrot, Clément Mignon, et Arnaud Guilloux chez les hommes. Côté groupes d’âges, ils seront 222 Tricolores, un record ! la France est d’ailleurs la 5e nation la plus représentée, derrière les Etats-Unis (1617 athlètes), l’Allemagne (504), le Royaume Uni (314), et l’Australie (314).  

Une course à suivre sur le Facebook Watch de l’évènement : https://www.facebook.com/IRONMANnow

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