Très belle performance de Pierre Le Corre (6e) à l’occasion de la manche WTS de Yokohama (Japon) disputée ce week-end. Dorian Coninx (21e) espérait un meilleur résultat.
C’était pour tous les triathlètes l’ultime occasion de marquer des points en vue d’une qualification pour les Jeux olympiques de Rio. Dans les rangs tricolores, deux Français – Pierre Le Corre (Montpellier) et Dorian Coninx (Poissy) – ont fait le déplacement au Japon. C’est le premier cité qui s’est montré le plus performant au pays du soleil levant en prenant une 6e place. Déjà cinquième lors de la précédente étape au Cap (Afrique du Sud), le double champion de France en titre a confirmé son bon état de forme.
« Pierre fait une belle course mais il faut rester mesuré car il manquait pas mal des meilleurs, analyse l’entraîneur national, Sébastien Poulet. Mais Top 6 dans une WTS, cela reste tout de même une belle performance. En course à pied, il n’a pas voulu partir avec Mola. Il lui manque encore un peu de rythme en raison de sa blessure hivernale et il a encore besoin de course pour s’affuter. » Ce résultat lui permet de remonter au 9e rang mondial et de se positionner de manière plus que sérieuse comme un candidat très crédible pour une place aux JO.
Trois semaines après son premier podium sur le circuit WTS (3e au Cap), Dorian Coninx n’est pas parvenu cette fois-ci à rééditer pareille performance sur la distance olympique cette fois. Le sociétaire de Poissy a dû se contenter d’une 21e place qui le laisse évidemment sur sa faim. « Forcément déçu de cette place. Je n’ai jamais été dans le bon rythme à pied et n’ai pas réussi à me libérer », confie le jeune homme de 22 ans qui va désormais devoir attendre quelques jours avant de savoir s’il sera ou non du voyage à Rio au mois d’août.
Deux places sont à pourvoir pour accompagner Vincent Luis, déjà sélectionnable par ses résultats en 2015. « Notre volonté est de partir avec des garçons qui sont tous capables d’être performants, en capacité de répondre à tous les scénarios imaginables, de sortir de l’eau devant, d’accrocher les bons wagons, etc. Il n’y a pas de recherche de stratégie d’équipe où un athlète se mettrait au service des autres. Nous avons des garçons capables d’être très performants », confie Sébastien Poulet. Rappelons que l’objectif affiché par la fédération sur cette olympiade est d’obtenir une (première) médaille aux Jeux et d’aligner des triathlètes susceptibles d’être tous les trois finalistes (top 8).
Pour la troisième fois cette saison après Abu Dhabi et Gold Coast, l’Espagnol Mario Mola a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur à l’issue d’une course où il aura dû s’employer en course à pied pour conserver son avance (29’26 au 10 km). Derrière, le Mexicain Crisanto Grajales (2e) et Kristian Blummenfelt (3e) – deux nouvelles recrues du club de Sartrouville – confirment leur très bon début de saison. A noter que Javier Gomez, le champion du monde en titre, et Vincent Luis, le n°3 mondial en 2015, n’ont toujours pas pointé le bout de leur nez cette année sur le circuit.
Chez les femmes, l’Américaine Gwen Jorgensen a repris ses bonnes habitudes en remportant une nouvelle WTS à l’issue d’une véritable démonstration à pied (32’15). Ses adversaires n’ont strictement rien pu faire, si ce n’est devoir se contenter des accessits sur le podium : Ashleigh Gentle (2e à 1’18) et Ai Ueda (3e à 1’23). Aucune triathlète française n’était engagée sur cette épreuve. La Sartrouvilloise Emmie Charayron ayant été mise au « repos » après avoir réussi sa mission – assurer un quota olympique pour la France – la semaine précédente lors de la coupe du monde de Cagliari.
Basile REGOLI
FEMMES : 1. Gwen Jorgensen (Usa) 1h56’02 ; 2. Ashleigh Gentle (Aus) 1h57’20 ; 3. Ai Ueda (Jap) 1h57’25
HOMMES : 1. Mario Mola (Esp) 1h46’27 ; 2. Cristanto Grajales (Mex) 1h46’42 ; 3. Kristian Blummenflet (Nor) 1h46’45… 6. Pierre Le Corre (Fra) 1h46’57 ; 21. Dorian Coninx (Fra) 1h48’03