Quatre tricolores participent, ce samedi à Hambourg (Allemagne), à la 7e étape du circuit championnat du monde. On retrouvera notamment au départ de l’épreuve masculine Aurélien Raphaël qui enchaîne depuis plusieurs semaines les belles performances. Actuellement 9e mondial, le Pisciacais a un beau coup à jouer ce week-end avant la finale à Cozumel (Mexique) au mois de septembre.
Septième au Cap, cinquième à Leeds et neuvième à Stockholm. Depuis maintenant trois mois, Aurélien Raphaël (Poissy Tri) enchaîne les places dans le top 10 sur les étapes du circuit championnat du monde (WTS). Son palmarès s’est également étoffé lors de ces six premiers mois avec une première place à la coupe d’Europe de Quarteira, une deuxième place à la coupe du monde de Cagliari et une nouvelle médaille de bronze – la deuxième après celle en 2013 – au championnat de France. A 28 ans, le Pisciacais semble évoluer cette année à son meilleur niveau. Il est en tout cas bien parti pour réaliser la plus belle saison de sa carrière. « Il avait déjà réussi par le passé à faire des places dans les dix premiers en WTS. Mais, ce qui change cette année, c’est qu’il est capable de répéter cela à plusieurs reprises dans la saison. C’est la première fois qu’il a une telle régularité dans ses performances », confie Mickaël Ayassami, son entraîneur, qui s’occupe de lui à Saint-Raphaël (Var) depuis maintenant deux ans.
Cette année, les deux hommes ont décidé de prendre leur temps durant l’hiver. Et de repousser assez tard le travail spécifique pour que celui-ci soit véritablement profitable à Aurélien lors des moments clés de la saison. C’est-à-dire entre mai et juillet. « C’est pour ça qu’il était assez loin de son record lors des dix bornes de Nice (30’45) et de Cannes (31’12) en début d’année. Idem lors de la WTS à Abu Dhabi (37e) qui était trop tôt pour qu’il soit en forme. Il était encore un peu juste physiquement. Il a fallu attendre qu’il récupère du travail hivernal conséquent que l’on a fait pour qu’il puisse en tirer pleinement les bénéfices. » Les configurations de course lors de ses trois dernières sorties sur le circuit – des échappées avec une poignée de concurrents – ont évidemment été en sa faveur. « Mais j’ai aussi effectué les efforts pour ça, tient à souligner le Pisciacais. Je suis toujours un acteur de la course. Si les échappées peuvent se développer, j’y suis pour quelque chose. »
Aurélien et son entraîneur le savent. Loin d’avoir un niveau en course à pied pour pouvoir rivaliser avec les tous meilleurs du circuit, une échappée à vélo est, à l’heure actuelle pour lui, le meilleur scénario possible pour décrocher un résultat. D’autant qu’il est peut-être en natation et à vélo « le meilleur du monde dans ces deux disciplines là », selon Mickaël qui trouve son poulain de plus en plus « rusé et malin » dans ses tactiques de course. Actuellement 9e mondial (Ndlr : son meilleur classement est une 19e place en 2013), Aurélien a une belle carte à jouer cette saison d’autant que certains, à l’instar de son compatriote Vincent Luis, ne joueront pas une place au championnat du monde par choix de se focaliser uniquement en 2016 sur les Jeux olympiques. « L’objectif est d’aller chercher un top 8 au général à la fin de saison. Si je fais deux bons résultats à Hambourg et Cozumel, ça devrait le faire », espère-t-il.
Hambourg, justement, parlons-en. C’est ici que l’international tricolore avait réussi à écrire l’une des premières lignes de son palmarès. C’était en 2007. Il avait été sacré champion du monde junior devant… Alistair Brownlee (2e) et Vincent Luis (3e). L’étape allemande est devenu un rendez-vous qu’il honore souvent : 29e en 2009, 18e en 2012, 7e en 2013, 14e en 2014 et 44e en 2015. « Il adore cette course, lâche son coach. Il y a un parcours très technique à vélo, du public et une ambiance très festive. C’est exactement tout ce qu’il aime. Il y aura aussi le relais, ça faisait quelques temps qu’il attendait de pouvoir le faire. Je le sens ultra motivé pour cette course qui marquera pour lui la fin d’un cycle de compétitions avant quelques jours de vacances. » Idée de souffler un peu avant d’attaquer la dernière ligne droite de la saison où il devrait certainement, sûrement, avoir quelque chose à jouer cette année.
Basile REGOLI – (c) Janos Schmit/ITU
PROGRAMME
– samedi 16 juillet (16h45) : course femmes avec Cassandre Beaugrand et Audrey Merle
– samedi 16 juillet (18h45) : course hommes avec Aurélien Raphaël et Anthony Pujades
– dimanche 17 juillet (14h45) : championnat du monde relais mixte