Elle sera le bizuth tricolore du week-end en Suède. A 23 ans, Léonie Périault (Poissy) s’apprête à prendre le départ ce samedi de sa première WTS. Cinq autres français sont engagés : Simon Viain, Pierre Le Corre (Montpellier), Léo Bergère (Saint-Jean-de-Monts), Dorian Coninx et Cassandre Beaugrand (Poissy).

Elle est incontestablement la triathlète tricolore en forme du moment. Montée fin juillet sur son premier podium en coupe du monde à Tiszaujvaros en Hongrie, Léonie Périault a continué sur sa lancée au mois d’août en terminant troisième au Grand Prix d’Embrun – une des cinq étapes du circuit national – alors qu’elle n’avait encore jamais accroché jusque-là un podium en D1. « Pour le moment, c’est plutôt un bon été », apprécie la sociétaire du club de Poissy.

A vrai dire, c’est une demi-surprise puisque la demoiselle a pris l’habitude depuis quelques années de briller surtout en deuxième partie de saison. Cela avait déjà été le cas durant l’été 2015 avec deux podiums en coupe d’Europe (2e à Châteauroux et 3e à Karlovy Vary) mais aussi la saison passée avec un autre podium sur le circuit européen (2e à Karlovy Vary en août) avant de devenir quinze jours plus tard, au Mexique, vice-championne du monde espoir. « C’est vrai que les fins de saison sont mon point fort, reconnaît-elle. C’est souvent là que j’ai mon pic de forme. »

Du coup, l’encadrement fédéral a décidé de lui donner sa chance en l’emmenant à Stockholm en cette fin août pour participer à une manche du circuit championnat du monde (WTS), compétition qui réunit les meilleurs spécialistes de la planète. « J’étais contente quand j’ai appris la nouvelle car ça faisait longtemps que je tournais autour même si je ne me sentais pas forcément prête pour y aller avant. Là, je suis en forme », glisse Léonie qui ne sera pas la seule triathlète française au départ puisque sa partenaire d’entraînement Cassandre Beaugrand sera aussi de la partie.

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Seule crainte pour elle en Scandinavie : sa natation. « C’est ce qui me fait le plus peur car je ne suis pas encore tout à fait sereine dans cette discipline et un mauvais départ sur ce genre de course, on le paye cash. Ce qui est sûr, c’est que je n’y vais pas pour jouer les dernières places. J’ai vraiment envie de faire une bonne course. » Se tester face aux cadors de la discipline, prendre en expérience pour les années futures et également emmagasiner de la confiance à trois semaines d’un autre rendez-vous très important : voilà ses ambitions.

Car l’objectif de cette fin de saison reste pour la triathlète de 23 ans, le championnat du monde espoir qu’elle disputera le 16 septembre prochain du côté des Pays-Bas. « C’est mon dernier championnat international chez les jeunes », glisse celle qui sera forcément attendue après ses deux médailles d’argent lors des deux éditions précédentes. « Je sais que je serai parmi les favorites mais ça ne me fait pas peur. » Elle l’a d’ailleurs déjà prouvé par le passé. La pression, Léonie la supporte plutôt bien. Elle préfère surtout la boire après ses courses…

Basile REGOLI

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