Huit mois après sa 9e place aux Jeux olympiques de Londres, la Française Jessica Harrison s’apprête à lancer dans un peu moins de 48 heures, à Auckland (Nouvelle-Zélande), le début de sa saison internationale. A 35 ans, la sociétaire du Poissy Triathlon n’est toujours pas rassasiée et se voit bien continuer encore quelques années. Jusqu’aux Jeux de Rio en 2016 ? Qui sait…

L’après Jeux olympiques
Avec son amie Carole Péon, Jessica a écrit l’histoire du triathlon français en août dernier en devant la première triathlète féminine à participer à deux éditions des Jeux olympiques (Pékin en 2008 et Londres en 2012). Deux olympiades, c’est-à -dire huit ans à manger, penser et dormir triathlon. A Londres, chez elle, devant sa famille et ses amies, ‘’Jess’’ a vécu l’un des plus beaux moments de sa carrière. L’année 2012 fut d’ailleurs riche en bons résultats : 9e des JO, 12e des Championnats du monde, vice-championne du monde par équipe, championne de France, championne de France des clubs sur le Grand Prix… Quelle suite donner désormais à sa carrière à bientôt 36 ans ? Pour l’instant, la passion du sport et l’envie de s’entraîner sont toujours là . Mais désormais c’est en solo que Jessica avance. « Je m’entraîne moi-même maintenant parce que Stéphanie Gros a beaucoup de travail avec les jeunes mais aussi parce qu’après deux olympiade ensemble, je voulais changer un peu de régime et revenir à une relation Stéphanie est une amie plus que Stéphanie est mon coach. »

Confiante pour Auckland
Seule, mais très bien entourée à Montpellier, Jessica a donc préparé cette nouvelle saison « sans la pression d’une année olympique. » A Auckland, elle sera la seule représentante française au départ de cette 1re étape WTS. Confiante après ses dernières séances en course à pied et en natation. « A pied, j’ai fait de superbes séances. Après une longue coupure hivernale, c’est revenu très rapidement. En natation, j’ai de très bonnes sensations de glisse, explique-t-elle. Pour ce week-end, on verra bien car je n’ai pas pu trouver une course de préparation assez tôt pour me tester avant. C’est un peu dans l’inconnu (qu’elle se rend à Auckland) mais malgré cela je suis assez confiante car vu mes temps en natation et en course à pied, je suis au moins aussi bien que l’année dernière. Maintenant, il me manque peut-être un peu de kilomètres en vélo en sortant de l’hiver donc pour une fois c’est là un peu la zone d’ombre. Mais le vélo, c’est le discipline où je suis naturellement la plus forte donc si je reste tactique ça devrait aller.» Samedi, Jessica aura le dossard 6 et figure donc parmi les favorites d’une épreuve où elle pourrait bien tirer son épingle du jeu. « Je sais qu’il va falloir garder bien à l’œil Jodie Stimpson, Anne Haug, Barbara Riveros et Andrea Hewitt. » Autant dire que la Française ne va pas en Nouvelle-Zélande par hasard, mais bien pour jouer les premiers rôles sur la scène internationale cette saison encore.

Basile Regoli – Crédit photo Arnaud Lim/ITU

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