Il est arrivé d’un pas félin, s’est arrêté devant un restaurant Porte d’Auteil à Paris son vélo muni de deux bidons d’eau à la menthe cherchait sa place. Paul Belmondo ne joue pas un rôle, il est parfaitement à l’aise dans sa tenue de cycliste, sport qu’il aime passionnément comme tous ceux qu’il a pratiqués depuis son plus jeune âge. Le champion automobile qu’il était est à cet instant un homme magnétique qui transpire la gloire, naturellement. Un prince parmi les princes. Pas étonnant donc d’avoir envie d’en savoir un peu plus sur ce triathlète de coeur qui va, pour la toute première fois, s’essayer sur le parcours monégasque du Tristar.
Paul a accepté cette rencontre avec Trimag pour prêter son image de prestige à un événement qui se vaut déjà unique dans son genre : le défilé d’étoiles filantes le temps d’un effort très terrien. Presque insaisissable… C’est un grand passionné qui a déchaîné la presse mondiale avec ses exploits dans le monde de la F1, des Rallyes ou les 24h du Mans. Cela fait une dizaine d’années maintenant qu’il a quitté l’univers exigeant du sport de haut niveau pour s’adonner à un autre exercice cultivé en famille, la scène. Paul joue sur les planches tout en ayant à l’esprit cette nécessité de sport : « J’essaye de continuer à m’entraîner quotidiennement, même si mon emploi du temps ne me permet pas toujours d’être régulier. Aujourd’hui, je vise seulement à entretenir mon physique, me sentir bien, j’ai besoin de le faire, tout simplement. »
Lorsque l’on demande à Paul « pourquoi le triathlon », Il répond avec un air d’évidence :
« En tant que pilote, on est obligé d’avoir une très bonne condition physique. Les disciplines endurantes (natation, vélo, course à pied) qui composent le triathlon sont en général celles que l’on pratique en dehors des pistes automobiles, notamment la natation. Lors des courses, les pilotes sont confrontés à des instants en apnée. Ce sont des sensations très particulières. J’ai toujours pratiqué la natation, un peu de course à pied qui d’ailleurs n’est pas mon point fort, et le vélo sur des courses cyclosportives. J’aime les longues sorties à vélo, en montagne plus que sur le plat. L’année dernière, je voulais tenter le triathlon à Monaco et finalement pour des raisons professionnelles ce n’était pas possible. Cette année, je me lance. Avec mes amis, nous sommes quatre à faire la course, nous avons un petit jeu entre nous, à propos de nos performances respectives, mais sans réelles prétentions. Le triathlon est un sport dur qui demande beaucoup d’investissement personnel. Je suis très admiratif des athlètes qui sont capables de terminer les triathlons longs, plus que les courts. En tant que cycliste, je ne cultive pas la culture du drafting. Tout cycliste sait qu’il est facile de rouler derrière la roue d’un autre. Sur le format court, on a l’impression que tout se joue lors de la course à pied. Alors que sur le long distance, l’homme à vélo est seul face à lui-même et après, il reste encore un marathon à courir. C’est complètement fou ! Je ne pourrais pas me lancer là -dedans sans une très bonne préparation, un bon plan d’entraînement et surtout du temps pour le faire ! Le format que propose Tristar me semble abordable. Les 100 km à vélo, je peux le faire, même si j’aurais préféré connaître le parcours… Et ce n’est pas le cas. Mais les 10 km à pied… Certes, ce n’est pas beaucoup et heureusement d’ailleurs, je n’aime pas trop courir. Je ne pratique jamais plus d’une douzaine de kilomètres lors de mes sorties. »
Et le choix de courir à Monaco ? « J’aime beaucoup Monaco. Séjourner à Monaco est un vrai plaisir. C’est beau ! Le parcours vélo est sans doute magnifique ! Pourquoi choisir un endroit sans charme ? Même si ma motivation première est le plaisir sportif, il ne faut pas oublier que la journée de triple effort est une sérieuse affaire ! Puis les 10 km de course à pied se déroulent sur le circuit de F1, c’est un clin d’oeil… Drôle de coïncidence. Faut-il se priver d’être dans un lieu aussi magique ? Je ne crois pas. »
Par Juliana Frechin, à Paris.

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