Avec 3600 concurrents inscrits durant le week-end, le Triathlon de Deauville se place déjà, dès sa 4e édition, parmi le gratin des épreuves tricolores. Notre reporter qui a disputé la course sur le format olympique peut en témoigner !

A 2 h de Paris en train, certains ont coutume de dire que Deauville est considéré comme le 21e arrondissement de la capitale ! En plus des Normands, il y avait donc une flopée d’entre eux au départ de l’épreuve format M, la course la plus populaire puisque les inscriptions limitées à 1300 étaient closes longtemps avant le jour J, fixé au 7 juin. Il faut dire que le format olympique séduit toujours et que l’attrait de la célèbre station balnéaire a fait le reste.

 Une mer déchaînée…

Une fois n’est pas coutume, les femmes bénéficiaient des premiers dossards, mais de toute façon, au départ de la natation sur l’immense plage de Deauville, chacun était libre de choisir son Sas de départ (confirmés, intermédiaires, débutants)… Après concertation avec un néophyte, il nous a semblé plus judicieux de partir dans les derniers de la première vague. Et en guise de vagues, on a été servi ! Avec le vent, la Manche et sa température de 16°c était démontée avec des creux de plus d’un mètre… Rien à voir avec l’épreuve L de la veille. Alors même si on pouvait marcher assez loin avant de ne plus avoir pied, il a bien fallu se jeter dans la houle pour aller chercher la première bouée contre le courant… Le parcours en forme de triangle permettait toutefois de revenir plus vite vers la plage pour la sortie à l’Australienne et attaquer la deuxième boucle de 750 m. Les encouragements du nombreux public et l’ambiance mise par les speakers nous faisait toutefois oublier la difficulté accrue de cette natation. A la sortie de l’eau, le chrono m’indiquait que j’avais mis le même temps qu’au 70.3 d’Aix où la natation totalisait 400 mètres de plus…

 

Petit plateau en pays d’Auge…

Qu’à cela ne tienne, mon épreuve fétiche arrivait, j’allais enfin pouvoir m’asseoir… sur la selle. Mais en fait, non ! Sitôt, l’aller-retour éclair le long de la route côtière de Deauville, il fallait lever le c.. de la selle et se mettre « en danseuse » si l’on voulait arriver au sommet de la terrible côte de Saint-Arnoult et ses rampes à 15 %. Une mise en bouche plutôt salée, mais que l’on pouvait monter sans poser pied à terre, avec un zeste de puissance ou un braquet adapté ! N’ayant pas la première qualité en rayon, j’avais monté ma cassette 11 x 28 avec mon plateau compact de 34 dents et le tour était joué… La suite de ce magnifique circuit dans le Pays d’Auge permettait heureusement de pédaler le plus souvent à l’ombre car le soleil « tapait » fort dans l’après-midi (départ de l’épreuve à 14 h 30). A mi-parcours, la 2e bosse, longue mais moins raide que la première, permettait de choisir son ravitaillement. Un bout de banane et une boisson énergisante attrapés à la volée grâce à l’aide des bénévoles et nous voilà repartis vers la route retour à travers ce superbe bocage Normand. Une dernière bosse nous attendait du côté de Vauville -où les plus costauds pouvaient mettre du braquet pour faire la différence- avant de plonger vers le littoral où le vent soufflait toujours aussi fort, pour rallier le parc à vélos.

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Courir sur « Les planches », ça le fait !

Comme toute bonne chose a une fin, je devais me résoudre à quitter la station assise et les sensations de glisse procuré par mon vélo dans la dernière descente, pour remettre les pieds sur terre et tenter de mouvoir mon grand corps malade… Bon OK, c’est juste cette légère douleur à la cheville qui m’empêche de m’entraîner en course à pied (à moins qu’elle ne me serve de prétexte pour m’entraîner davantage à vélo plutôt que de courir..). Mais à Deauville, il y a un tel parcours de course que courir devient un plaisir. On sillonne un superbe parc -où le public nous encourage tout en se faisant bronzer sur la pelouse- et surtout on longe les fameuses « planches » le long de la plage, avec les noms de toutes les stars du cinéma, pour penser à autre chose qu’au chrono… On dispose même d’une ventilation permanente avec l’air marin pour nous rafraîchir ! Que demande le peuple ? Si l’on ajoute que le sponsor-titre de l’épreuve m’avait fourni une paire de chaussures (vous savez celles qui permettent de planer sur la terre…) qui m’avait enfin permis de courir (si, si, même à 10 km/h, on appelle ça courir !) – sur l’intégralité de la distance, vous comprendrez que ce triathlon restera gravé dans ma mémoire ! Et à l’arrivée, lorsque le speaker égrène un à un le nom des arrivants ou de leur club, sous les vivas des Pom-Pom girls et des supporters aussi enthousiastes, on se dit que ce triathlon a de bien beaux jours devant lui !

Frédéric Millet

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