Après une saison 2013 bien en-deçà de ses espérances, Sylvain Rota a renoué avec la compétition ce week-end à l’occasion de l’Ironman de Melbourne (Australie). Le sociétaire du Monaco Triathlon, désormais entraîné par Stéphane Palazzetti, y a décroché une encourageante 15e place en 8h32’48. Entretien.

Quelle analyse tires-tu de ton résultat à Melbourne ce week-end ?

« C’était la reprise de la saison. Je n’ai jamais attaqué si tôt sur une distance Ironman donc le temps et la place sont corrects, d’autant plus que le plateau était exceptionnel ! Après une saison 2013 catastrophique, on va dire que c’est encourageant pour la suite de la saison puisque nous sommes seulement en mars. Je vais pouvoir travailler encore avant les prochaines échéances.

Ton temps en natation (23e en 52’30) a été rédhibitoire pour viser un Top 10. Est-ce frustrant de voir que six minutes de retard dans l’eau sont préjudiciables pour tout le reste de la course ?

Ce qui est surtout frustrant, c’est d’avoir un certain niveau en bassin et d’être très loin de ce niveau le jour de la course en milieu naturel ! Sur cette course, il n’y avait quasiment que des gros nageurs donc si tu n’es pas avec un groupe à la sortie de l’eau, à moins de s’appeler Michael Weiss ou d’être un « ubberbiker », il est impossible de revenir… Sur un ironman où tu as moins de densité, certains très bons nageurs ne peuvent pas forcément profiter de l’effet de groupe et il est alors plus facile de revenir sur eux, comme j’ai pu le faire au Pays de Galles.

Tu t’entraînes désormais à distance avec Stéphane Palazzetti. Comment s’organise votre collaboration et pourquoi l’as tu contacté ?

Je m’entraine avec Stéphane depuis cinq mois et la collaboration se passe très bien. Stéphane m’envoie semaine après semaine les séances et s’adapte à mes contraintes d’ordre professionnelles ou autres. Je lui fais un retour à la fin de chaque semaine sur les entrainements effectués afin de pouvoir réajuster si nécessaire la suite de la préparation. Je l’ai contacté à la fin de la saison dernière car j’avais la sensation de ne plus gérer la préparation et l’entraînement. Je pensais également qu’il était nécessaire de voir autre chose pour progresser. C’est Hervé Banti qui m’a parlé de Stéphane , je l’ai appelé et j’ai tout de suite accroché. C’est une personne posée et réfléchie avec un savoir immense. Quand tu as une question, tu fais appel à un ami et tu as la réponse. Je regrette de ne pas avoir franchi le pas plus tôt.

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Parmi les pros engagés ce samedi à Melbourne, tu étais un des seuls à avoir un métier à côté de ta passion. N’as-tu jamais eu envie ces dernières années de tenter l’expérience « triathlète pro » ?

Franchement non ! Être « triathlète pro » et galérer financièrement, non merci. Il ne faut pas se voiler la face, seulement une poignée d’athlètes dans le monde arrive à vivre du triathlon. Personnellement, j’ai un job en or avec une superbe équipe au travail qui me soutien et un mon employeur qui m’aménage une partie de mon temps de travail. Alors, certes la récupération n’est pas optimale quand je fais des gardes de 24 heures et que je pars en intervention la nuit, mais pour moi travailler à côté reste un équilibre.

Quels sont tes prochains objectifs pour la suite de la saison ?

Pour le début de saison, j’ai prévu de me rendre sur le 70.3 d’Aix (mi-mai), puis celui de Rapperswill (début juin). Ensuite, je prendrai le départ de l’Ironman de Nice le 29 juin. En fin de saison, je pense que je ferai un ou deux Ironmans pour commencer la collecte des points pour le KPR 2015. »

Recueilli par Basile Regoli – (c) Thierry Sourbier

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