Avec Yannick Bourseaux et Maxime Maurel, Stéphane Bahier sera l’un des trois représentants de l’équipe de France masculine de paratriathlon à disputer ce samedi les Jeux paralympiques de Rio. Le Lavallois rêve de marquer l’histoire de son sport en décrochant une médaille.

Il a fêté au mois de mai ses 41 ans, est papa de deux petits garçons et a déjà participé une fois aux Jeux paralympiques. C’était en 2008 en tant que cycliste. Malgré tout, Stéphane Bahier semble motivé comme un jeune cadet à l’idée de représenter l’équipe de France à Rio. Il faut dire que c’est la première fois que le paratriathlon figure parmi les disciplines au programme. « C’est ce qui m’excite le plus, lâche d’entrée le sociétaire du Laval Triathlon. J’ai envie de marquer l’histoire de mon sport en allant chercher quelque chose là-bas. Ça serait beau. »

Il y a huit ans, lors de sa première expérience aux Jeux de Pékin (Chine), le coup n’était pas passé loin. Sixième du chrono et septième de l’épreuve en ligne. « J’avais réussi à m’échapper mais je me suis fait reprendre à trois bornes de l’arrivée. Sur le moment, j’étais déçu mais ça reste un super souvenir. La cérémonie d’ouverture avait été quelque chose d’exceptionnelle. Entrer dans un stade de 80 000 personnes, ça donne des frissons », se souvient celui qui s’est mis en tête de devenir un athlète handisport de haut-niveau un soir d’été 2004.

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« J’étais dans mon lit d’hôpital suite à mon accident (Ndlr : il s’est fait renverser en moto le 18 mai 2004) et je suis tombé sur l’épreuve paracycliste des Jeux d’Athènes. Ça a été une révélation pour moi. J’ai pris conscience que j’allais pouvoir continuer à faire du sport. » Du cyclisme donc, d’abord, puis du triathlon à partir du printemps 2011. « J’aime bien les sports un peu exigeants », confie ce 3e dan en judo qui était également moniteur de gymnastique volontaire et entraîneur de football avant son accident. « Le sport est ma vie depuis tout petit. Je suis accroc à ça. Je ne me considère d’ailleurs pas comme un handicapé mais comme un athlète. »

Vice-champion du monde en 2015 et également vice-champion d’Europe en 2016 dans sa catégorie PT2, Stéphane Bahier sera l’un des grands favoris pour une médaille aux Jeux. « Celle en or, c’est celle que je veux », prévient le Mayennais qui habite à Vautorte, un petit village de 600 âmes à côté d’Ernée et de Laval où ils s’entraînent. « J’ai tout ce qu’il faut chez moi pour bien me préparer. J’ai le droit notamment à une ligne d’eau personnelle quatre fois par semaine à la piscine de Laval. J’en ai construit une, aussi, de 20 mètres dans mon jardin il y a deux ans. »

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Ses entraînements sont gérés par Olivier Adam pour la partie cycliste et, à distance, par Yohann Vincent dans les deux autres disciplines. « Je fais aussi beaucoup de travail avec mon père et avec Guillaume Ravé, le préparateur physique du Stade Lavallois qui joue en Ligue 2 », ajoute celui qui n’apprécie que très peu les stages en province. « Je n’aime pas trop partir plusieurs semaines loin de ma famille. C’est mon équilibre d’être avec mes enfants. Je ne suis pas bien quand ils ne sont pas avec moi. » On vous laisse deviner où seront ses deux petits gamins demain…

Basile REGOLI

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