A seulement quinze ans, Raphaël Montoya vient de connaître sa plus belle saison de triathlon dans sa jeune carrière où il a régné sans partage dans sa catégorie de jeunes (champion de France de Duathlon et Triathlon cadet en 2011). Des performances qui ont suffit à convaincre le Directeur Technique National de surclasser le jeune homme pour les Championnats d’Europe Junior le week-end dernier. Bingo ! Dans une course pleine d’envie et d’audace, l’Antibois s’est révélé sur la scène européenne en terminant à une prometteuse 5ème place grâce notamment à un temps canon en course à pied (16’14). De quoi envisager un bel avenir.Après ta victoire en avril lors des France de Duathlon, tu décroches le titre national aux Championnats de France Jeunes de triathlon début juin. Ce doublé te surprend t-il ?J’ai beaucoup travaillé cet hiver en natation et en vélo pour revenir plus fort, ce qui a payé à l’Aiguillon ainsi qu’à Châteauroux! Je gagne donc à Châteauroux (ndlr : Championnat de France de Duathlon) en réalisant une très belle course, chose qui n’était jamais arrivée sur une épreuve nationale auparavant. Je suis arrivé assez confiant en Vendée pour une épreuve (ndlr : Championnat de France de Triathlon) qui me tenait encore plus à coeur. Grâce à une très bonne partie vélo et une excellente course à pied j’arrive à l’emporter. C’était presque une nouvelle fois la course parfaite donc oui je suis assez surpris de ce magnifique doublé même si je sais que j’en avais les capacités.Ce titre en Vendée t’a permis d’être sélectionné pour les Championnats d’Europe à Pontevedra (Espagne). Que représente pour toi cette sélection et quels étaient tes objectifs sur cette course ?Concernant les championnats d’Europe, je prends ça comme du bonus et de l’amusement. N’étant que cadet 1, je ne pensais pas pouvoir faire grand chose face aux grands juniors bien plus expérimentés mais une course reste une course et l’objectif est de bien faire en sortant encore une très grosse course à pied.Finalement, pour tes premiers Championnats d’Europe tu termines à une très belle 5ème place. Comment s’est déroulée cette course ?Sur le ponton au départ je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre. Je pars tout de même serein dans l’eau et malgré le fait que ça a nagé vraiment vite je m’en sors (ndlr : 49ème à 55’’). J’accroche le deuxième groupe en vélo avec Simon Viain et on revient au bout de 2 tours sur la tête de course. A ce moment là tout est possible. Je pose en dernier le vélo lors de la transition mais je fais un excellent premier tour à pied ce qui m’a permis de revenir rapidement sur le groupe de tête. Je mène même le groupe dans l’objectif de les faire sauter mais les trois premiers sont vraiment très costauds à pied et méritent d’être devant moi ainsi que l’Italien.Au final, cette 5eme place, en réalisant le meilleur temps à pied, me laisse beaucoup d’espoir pour la suite.Echouer à huit petites secondes du podium, vu le contexte de la course, n’est-il pas trop frustrant ?Je n’ai aucun regret. Je suis cadet 1 et j’ai fais largement ce que j’avais à faire. Je n’y croyais déjà pas à l’arrivée d’être dans ce fameux top 5 européen.Quel souvenir marquant garderas-tu de cette première sélection en Equipe de France ?C’était vraiment une superbe expérience. Cette course n’est pas du tout comme toutes les autres et elle restera un long moment dans ma mémoire. Je me suis éclaté et cela a été génial de s’affronter entre tous meilleurs européens. Comme quoi il y a toujours meilleur que soi.A plus long terme, quels sont tes objectifs sportifs ?J’aimerais tellement un jour faire les Jeux Olympiques, les Grands Prix D1 ou d’autres courses impressionnantes mais honnêtement je ne me mets pas de pression. J’avance de jour en jour et je garde les pieds sur terre.Propos recueillis par Basile Regoli

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