Vainqueur haut la main du Xterra Malte ce dimanche, Nicolas Fernandez (Monaco) a réussi à merveille sa rentrée sur le circuit européen. De quoi lui donner de nouvelles idées pour la suite de la saison. De retour dans l’Hexagone depuis lundi, le Salonais a déjà repris l’entraînement avec en ligne de mire le triathlon de Cannes (19 avril) où il avait pris une belle troisième place en 2014. Entretien.

Pourquoi ce choix d’aller sur le circuit Xterra cette saison ?

« Après l’Embrunman le 15 août 2014, j’ai décidé d’arrêter ces courses même si j’y reviendrai peut-être un jour. Mais je prenais en tout cas de moins en moins de plaisir à préparer un Ironman. Je ne suis pas quelqu’un qui est passionné par l’entraînement, ça m’a toujours plu de pouvoir enchaîner les courses. J’en avais donc un peu marre de ne pouvoir en faire que deux par an. Le Xterra correspond plus à ma façon d’être et de vivre car je fais tout l’hiver du VTT dans les collines près de chez moi. L’objectif, cette année, est d’être performant sur ces courses mais aussi sur Half-Ironman qui est une distance qui me correspond mieux.

T’attendais-tu à être aussi performant à Malte ?

J’ai toujours été très en forme en début de saison donc je savais que je pouvais faire quelque chose. Cet hiver, j’ai changé d’entraîneur (Ndlr : l’ancien duathlète Samuel Bellenoue s’occupe désormais de lui) et j’ai pas mal modifié ma façon de m’entraîner. On a beaucoup travaillé la vitesse à pied. Je pense aussi avoir réussi à retrouver mon niveau à vélo. Et puis, le parcours vélo à Malte était taillé pour moi. Il était roulant et rocailleux, donc très ressemblant à ce que j’ai à côté de chez moi. J’étais dans mon élément. Tout ça réuni a fait que j’ai réussi une belle course.

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On va donc te revoir sur d’autres épreuves Xterra prochainement ?

Nicolas Lebrun m’a demandé si j’allais faire le circuit européen. Ça ferait beaucoup de s’aligner sur les sept courses au programme mais je pense en faire trois ou quatre cette saison. J’ai envie d’aller là où il y aura un gros plateau pour me confronter aux meilleurs. A Malte, le patron du circuit Xterra est venu me parler en me disant qu’il avait peut-être trouvé celui qui allait réussir à battre Ruben Ruzafa (Ndlr : le numéro un de la discipline). C’est motivant pour la suite.

Le championnat du monde à Mauï pourrait-il devenir un de tes objectifs cette saison ?

C’est quelque chose que j’avais dans un petit coin de ma tête en début d’année. Après la course de ce week-end, j’y pense encore un peu plus. Maintenant, c’est dans très longtemps car c’est prévu le 1er novembre. Il peut se passer beaucoup de choses d’ici là. Il faudra surtout que j’essaye de ne pas trop m’affoler cet été car la saison va être longue. J’ai souvent tendance à en avoir un peu marre arrivé au mois de septembre.

Quelle est la suite de ton programme pour les prochaines semaines ?

Je vais participer au triathlon de Cannes (19 avril) et au 70.3 d’Aix-en-Provence (3 mai). A Cannes, on va essayer cette année de regarder les panneaux plutôt que de suivre les motos ouvreuses (Ndlr : lui et Hervé Faure avaient quitté le parcours initial en vélo à cause d’une erreur d’aiguillage). Le plateau est encore de très grande qualité avec Sebastien Kienle. On sait que Jan Frodeno est en forme. Romain Guillaume ne sera pas là non plus pour faire de la figuration. Il y aura aussi Faris Al-Sultan, même si ce n’est pas trop un parcours vélo pour lui. Je serai content de finir dans le top 5 mais je ne me priverai pas de remonter sur le podium. »

Recueilli par Basile Regoli

 

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