C’est une équipe de France ambitieuse qui s’apprête à disputer dans quelques jours le championnat du monde de triathlon à Edmonton (Canada). Cette année, ils sont 23 tricolores à être du voyage pour ce grand rendez-vous international de la saison. Les résultats du dernier championnat d’Europe ont laissé présager de belles promesses, reste désormais à les concrétiser. Durant toute cette semaine, vous allez pouvoir découvrir une présentation de chacun des triathlètes français engagés et ainsi tout savoir sur leurs ambitions. Troisième volet avec la catégorie U23. On retrouvera Dorian Coninx et Simon Viain, samedi à 8h45 (16h45 en France), et Léonie Periault, dimanche à 15h35 (23h35 en France).

Quitter la catégorie junior et rejoindre celle réservée aux U23 (moins de 23 ans). C’est le passage que craignent beaucoup de triathlètes. Certains arrêtant même le triathlon à ce moment-là pour se consacrer à autre chose. Un passage dans la cour des grands, sur un format de course deux fois plus long, et où la moindre erreur se paye généralement cash. Que ce soit Dorian Coninx, Simon Viain ou Léonie Periault, tous les trois vont vivre leur premier championnat du monde U23. Ce qui ne les empêche pas de nourrir de grosses ambitions dès cette année.

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CONINX Dorian (Les Sables Vendée) Champion du monde junior l’an passé à Londres, Dorian n’a pas mis longtemps à confirmer tout son potentiel chez les grands. On l’a vu dès le mois de mai sur le podium de la Coupe d’Europe d’Antalya (2e). Il a ensuite fait ses grands débuts sur le circuit WTS à Londres (45e), avant de connaître son premier championnat d’Europe Elite à Kitzbühel (16e). Mais son plus beau coup cette saison reste pour l’instant son top 10 sur la WTS Hambourg (7e) derrière les tous meilleurs mondiaux (les frères Brownlee, Gomez, Luis, Pereira, Polyanskiy). Difficile dans ces conditions de se cacher donc avant ce championnat du monde U23. Ce n’est d’ailleurs pas dans les habitudes du jeune homme. « Quand je vais sur une course, c’est pour la gagner. C’est réalisable mais ça va être difficile. Je vais tout donner pour ne pas avoir de regrets », prévient Dorian qui a hérité du dossard 4. L’élève de Raphaël Mailharrou arrive au meilleur de sa forme au Canada. Sa vilaine chute en vélo lors du Grand Prix d’Embrun, début août, n’a en rien refroidi ses ardeurs. « Ça m’a juste un peu empêché de nager les quelques jours suivants mais sinon la prépa s’est super bien passée. J’ai pu faire tout ce que je voulais. »

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VIAIN Simon (Valence) Deux ans après sa médaille d’argent chez les juniors, Simon est de retour sur un Championnat du monde. A son plus grand bonheur. « Je suis très content d’avoir été sélectionné. L’envie de bien faire est là », prévient l’étudiant de Science Po Grenoble, qui a connu, comme tout sportif de haut niveau menant un double projet de front, des hauts et des bas dans l’année. « Par moment, c’est un peu compliqué. Je me suis retrouvé assez fatigué à l’approche des examens mais j’ai réussi à valider mon année. Au final, ça s’est donc plutôt bien passé. » Cette saison, Simon a pris part à trois épreuves de Coupe du monde (14e à Tiszaujvaros, 21e à New Plymouth, 45e à Mooloolaba) et a accroché un podium en Coupe d’Europe (3e à Holten). « J’ai réussi pour l’instant à faire une belle saison », souligne-t-il. Ne reste plus, alors, qu’à finir celle-ci en beauté. « Je pense être dans de bonnes dispositions. Le stage à Font-Romeu s’est très bien passé. Je suis vraiment satisfait de mon état de forme. Il y a quelque chose à faire là-bas. » Même les rêves les plus fous comme celui de retrouver les joies d’un podium international ? « Je ne me fixe pas de limites. Tout est possible ! »

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PERIAULT Léonie (Issy-les-Moulineaux) Comme Emmie Charayron en 2013, Léonie sera cette année l’unique représentante tricolore dans la catégorie U23 au championnat du monde. Une sélection qui est venue « un peu comme une cerise sur le gâteau » selon son entraîneur, Guillaume Lepors, car il s’agissait pour la jeune Isséenne d’une année de transition. « L’objectif premier cette saison était pour elle d’appréhender le passage du format Sprint au Courte Distance. » Ses deux sorties en début d’année sur le circuit Coupe d’Europe (14e à Quarteira et 8e à Antalya) et son podium au championnat d’Europe (2e à Penza) ont permis de revoir un peu les objectifs à la hausse, cette transition tant redoutée se déroulant relativement bien. Même si Léonie se veut prudente avant ce rendez-vous canadien. « C’est ma première année en U23 donc je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Je ne sais même pas qui il y aura. Un top 8, ça serait bien », glisse celle qui était également, cet été, en stage en altitude du côté de Font-Romeu. « Ce stage était vraiment sympa. On a bien bossé. Maintenant, on verra si ça paye au championnat du monde. »

Basile Regoli

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