C’est une équipe de France ambitieuse qui s’apprête à disputer dans quelques jours le championnat du monde de triathlon à Edmonton (Canada). Cette année, ils sont 23 tricolores à être du voyage pour ce grand rendez-vous international de la saison. Les résultats du dernier championnat d’Europe ont laissé présager de belles promesses, reste désormais à les concrétiser. Durant toute cette semaine, vous allez pouvoir découvrir une présentation de chacun des triathlètes français engagés, et ainsi tout savoir sur leurs ambitions. Second volet avec les juniors garçons qui rentreront en piste vendredi à 17h15 (samedi à 1h15 en France).

A l’instar de l’équipe de France féminine, quatre garçons sont engagés cette année sur ce championnat du monde puisque la fédération française a réussi à obtenir une invitation pour un de ses triathlètes – en l’occurrence Lucas Jacolin – en plus des trois dossards alloués. C’est le cas également pour deux autres pays : l’Australie et le Canada. L’exceptionnel tir groupé réalisé par les jeunes tricolores, en juin dernier, lors du Championnat d’Europe (quatre français dans le top 8 dont deux sur le podium) laisse penser que tous les rêves sont permis. Dont celui qu’un tricolore succède au palmarès à Dorian Coninx, sacré champion du monde junior l’an dernier à Londres.

IMG_1703

BERGERE Léo (Vallons-de-la-Tour) Il s’agit sûrement de sa saison la plus aboutie depuis ses débuts en triathlon. Arrivé au Pôle de Boulouris il y a deux ans, Léo Bergère semble passer les différentes étapes qui jalonnent la vie d’un jeune sportif de haut-niveau avec réussite. Il a remporté cette saison sa première Coupe d’Europe junior à Vierzon, puis a confirmé un mois plus tard en accrochant un top 8 au Championnat d’Europe (7e). Lui permettant ainsi de remplir un critère d’accès pour le Championnat du monde. « La sélection aux mondiaux était un des objectifs majeurs que mon entraîneur et moi nous nous étions fixés au début de la saison. Je suis donc satisfait d’avoir obtenu une place dans l’équipe, souligne-t-il. Maintenant, je ne me contenterai pas de prendre le départ car je veux réaliser une course pleine et ne rien regretter une fois la ligne franchie. » Des mots qui reviennent à la bouche de l’ensemble des jeunes tricolores sélectionnés pour ce rendez-vous mondial, preuve de leur détermination et de leur envie de bien faire.

IMG_1626

HUEBER-MOOSBRUGGER Maxime (Molsheim) Savoir saisir les occasions quand elles se présentent. Souvent distancé par les meilleurs à l’issue de la natation, son point faible, Maxime Hueber-Moosbrugger doit bien souvent batailler pour revenir sur la tête de course. Autant dire que quand le jeune alsacien se retrouve dans le coup pour jouer la victoire, il ne laisse pas deux fois l’occasion passée. Ce fut le cas cette saison sur la Coupe d’Europe de Quarteira (1er) mais surtout sur le championnat d’Europe à Kitzbühel où il a réussi à accrocher une inattendue médaille de bronze. De quoi se permettre d’être ambitieux pour ce championnat du monde ? « J’aborde ce rendez-vous comme au championnat d’Europe, c’est-à-dire sans ambition particulière. Ce qui me préoccupe, c’est de faire une bonne course. L’objectif est de construire ma course au fur et à mesure des disciplines de manière intelligente », explique celui qui disputera, lui aussi, ses premiers Mondiaux au Canada. « Il y a une première à tout et je suis content de la faire en junior 1re année. Je ne peux qu’en sortir plus fort.»

IMG_2746

JACOLIN Lucas (Echirolles) Comme sa partenaire d’entraînement, Margot Garabedian, dont le portrait a été présenté hier sur notre site internet, Lucas Jacolin n’a eu annonce de sa sélection pour le championnat du monde qu’au mois d’août. Tout simplement car il ne figurait pas dans la première liste des sélectionnés (Montoya, Hueber-Moosbrugger et Bergère ont fini devant lui au Championnat d’Europe) mais la France a réussi à obtenir par l’ITU un dossard supplémentaire. Au plus grand bonheur de l’intéressé. « C’est une belle récompense de l’année qui fut dure à gérer entre les longues journées de cours, le baccalauréat et les entraînements. C’est aussi grande satisfaction, déjà de faire partie de cette sélection mais également d’être avec mes collègues d’entraînement (Dorian et Margot). » Au Canada où il disputera son tout premier championnat du monde, Lucas s’y rend dans la peau d’un outsider. Une étiquette qui lui convient parfaitement selon ses dires. « Ce n’est pas plus mal car je n’ai aucune pression à avoir. J’y vais en me disant que je n’ai rien à perdre et que je dois prendre du plaisir. » Avant d’ajouter en guise de conclusion : « Evidemment que j’y vais aussi pour faire une très bonne course et accrocher les meilleurs. » A vrai dire, on n’en doutait pas.

Montoya 1

MONTOYA Raphaël (Sartrouville) Que de chemin parcouru depuis son premier championnat du monde junior (9e) à l’âge de… 15 ans ! Il y a trois ans, Raphaël était vu comme une belle promesse pour l’avenir. Les années ont passé depuis mais ces belles promesses se sont confirmées. Le Sartrouvillois est aujourd’hui une valeur sûre chez les jeunes, qui ne passe quasiment jamais à côté de ses grands rendez-vous. En atteste son titre de champion d’Europe obtenu en Autriche cette saison. Sa récente performance sur le Grand Prix d’Embrun (5e), après trois semaines de stage en altitude du côté de Font Romeu, lui ont permis « de me mettre en confiance » avant de s’envoler pour les Mondiaux. « Je me suis bien senti et je devrais être encore mieux à Edmonton. Je suis content de mes semaines de travail à Font Romeu. Je pense avoir fait un bon stage. On va maintenant voir si ça paye au Canada. » Le jeune tricolore se sait attendu là-bas (déjà 4e en 2013) et entend bien se mêler à la lutte pour la victoire avec les tous meilleurs mondiaux de sa génération. « Ça fait longtemps que j’ai coché ce rendez-vous à Edmonton. J’y pense tous les jours. Je vais faire de mon mieux. »

Basile Regoli

==> Lire aussi le portrait des juniors filles

Inscrivez-vous à la newsletter TriMag.

Recevez gratuitement une fois par mois Triathlon Addict, la newsletter des Dingues de Triathlon » et rejoignez la communauté Triathlon Spirit

A lire aussi sur Triathlon Spirit