Cinq mois après une opération d’une endofibrose artérielle qui a mis du temps à être décelée, Margot Garabedian, toujours licenciée cette année au Metz Triathlon, lance ce week-end sa saison en participant à la Coupe d’Europe de Quarteira (Portugal). Pour le plaisir de renouer avec la compétition, de retrouver des sensations mais aussi de se jauger à la sortie d’un hiver marqué sous le signe de la reconstruction.   

La carrière d’un triathlète à haut niveau est faite de hauts et de bas. De moments de réussite, de succès mais aussi de périodes plus compliquées à surmonter. La saison 2017 restera justement comme « une année difficile » pour Margot Garabedian (7e des Mondiaux juniors en 2014) dont les résultats n’ont pas forcément été à la hauteur de ses ambitions. La faute à une endofibrose artérielle décelée au mois d’août. « Ça faisait deux ans que j’avais des douleurs à la jambe gauche, comme une sorte de paralysie, raconte-elle. Mais on me disait que c’était dans la tête. »

« Au début, j’y croyais puis j’ai demandé à faire des examens un peu plus poussés car j’avais toujours aussi mal. On a fini par découvrir ce que c’était. » Deux solutions s’offrent alors à elle : soit arrêter le triathlon à l’intensité pratiquée, soit se faire opérer pour retirer l’artère partiellement bouchée et la remplacer par une veine. « Il n’y avait pas vraiment le choix », glisse-t-elle pour bien faire comprendre que le dilemme n’en a finalement pas vraiment été un. « L’opération a eu lieu le 24 octobre et j’ai dû attendre deux mois avant de reprendre le sport. »

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Huit semaines de coupure forcée dont la moitié « passée allongée au lit » à devoir prendre son mal en patience. « Car outre le fait de ne plus m’entraîner, je ne pouvais pas non plus faire autre chose comme aller en ville avec des amies. C’était vraiment dur mais je devais récupérer », raconte Margot qui, après quelques semaines de rééducation au CERS de Capbreton, a fini par retrouver son groupe d’entraînement – où figurent entre autres les internationaux Dorian Coninx et Léo Bergère – au moment des fêtes de fin d’année. « La reprise, ça n’a pas été simple. J’ai eu l’impression de repartir de zéro. »

Comme si tout le travail réalisé ces dernières années avait subitement disparu. « Ça fait bizarre. On ne le vit pas très bien. Mais je suis consciente de ce que j’ai vécu et du temps que ça peut prendre pour retrouver le niveau qui était le mien (avant cette blessure). Je suis déterminée. Je sais où je veux aller. » Où justement ? « Je veux évoluer sur les coupes d’Europe et les coupes du monde, gravir les échelons petit à petit pour entrer ensuite sur les WTS », répond la protégée de Raphaël Mailharrou qui va renouer avec la compétition, ce samedi, à Quarteira.

Une course de rentrée avec seulement « trois mois de préparation » derrière elle mais une envie débordante. « J’ai hâte de ressentir à nouveau le plaisir que ça peut faire de disputer un triathlon sans avoir mal à une jambe. J’espère me régaler », confie Margot, déjà de la partie au Portugal lors des deux éditions précédentes (7e place en 2016 et 15e en 2017). Cette troisième participation devrait marquer son renouveau.

Basile REGOLI

ET AUSSI… Comme chaque année, une pléiade de triathlètes français sont engagés à Quarteira que ce soit sur la Coupe d’Europe Elite (le samedi) comme Junior (le dimanche). Etincelant à la WTS d’Abu Dhabi avec une quatrième place pour sa rentrée sur le circuit international, Léo Bergère semble en capacité de jouer la gagne tout comme ses compatriotes Dorian Coninx et Simon Viain. Sont également de la partie : Louis Vitiello, Thomas Sayer ainsi que les jeunes Sandra Dodet, Jeanne Lehair, Emilie Morier et Mathilde Gautier chez les filles.

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