La Danoise Camilla Pedersen victime d’un très grave accident de vélo

C’est une nouvelle qui fait froid dans le dos. Camilla Pedersen (championne d’Europe Ironman) a été victime d’un grave accident de vélo lors d’une sortie avec son groupe d’entraînement à côté d’Esbjerg (à l’Ouest du Danemark). Alors qu’elle roulait avec d’autres triathlètes, des enfants ont surgi brusquement sur la route pour traverser. La première réaction de la Danoise – qui portait un casque – a été d’essayer de les éviter pour ne pas les renverser, ce qui a entraîné sa chute au sol. Elle a alors perdu connaissance quelques minutes avant de se réveiller et parler de manière complètement incohérente. « Ses partenaires d’entraînement, évidemment très choqués, ont immédiatement appelé une ambulance, explique Michael Krüger, son entraîneur. Il n’y a donc pas eu de voitures impliquées (dans l’accident), mais Camilla est sérieusement blessée. »
Camilla souffre de fractures du crâne et d’hémorragies cérébrales. Sa clavicule est également cassée. Admise à l’unité des soins intensifs de l’hôpital universitaire d’Odense, elle est maintenue dans un coma artificiel jusqu’à ce week-end pour permettre une meilleure récupération de son corps et surtout de son cerveau. Elle a déjà subi deux interventions chirurgicales de sorte que la pression dans le cerveau ne soit pas trop élevée. « Personnellement, je suis profondément touché. C’est toujours terrible quand quelque chose comme cela arrive, mais il est clair que plus on est attaché à l’athlète, pire c’est. Maintenant, nous n’avons rien d’autre à faire qu’attendre. Camilla est dans un état critique mais stable », confie son coach.
Vainqueur de l’Ironman de Francfort en juillet en 8h56’01 » (nouveau record du Danemark), elle était actuellement en pleine préparation pour Hawaii. Sa participation n’est évidemment plus d’actualité. C’est la deuxième fois qu’un triathlète élite danois connaît un accident aussi grave, après Morten Fenger en 1997. Ce dernier est aujourd’hui le président de la fédération danoise de triathlon.

Texte Basile Regoli