Pas de médaille pour l’équipe de France aux Jeux olympiques qui devra maintenant attendre Tokyo en 2020 pour espérer ouvrir son compteur. Le meilleur résultat dans le clan tricolore a été obtenu par Vincent Luis, septième. Pas vraiment ce qu’il visait à Rio…

Ce ne sera pas pour cette fois encore. Alors qu’une médaille olympique à Rio était très clairement l’objectif affiché depuis quatre ans par le directeur technique national, Frank Bignet, l’équipe de France est une nouvelle fois rentrée les mains vides des JO. Comme en 2000, en 2004, en 2008 et en 2012. La déception est à la hauteur des espoirs suscités durant cette olympiade par les tricolores. Plus particulièrement les hommes. Numéro trois mondial la saison dernière, Vincent Luis pouvait légitimement espérer devenir le premier triathlète français de l’histoire à monter sur le podium aux Jeux. Ses probants résultats sur la scène internationale durant ces dernières saisons plaidaient en sa faveur. Las, le sociétaire du club de Sainte-Geneviève-des-Bois a dû se contenter le 18 août d’une septième place. Soit quatre rang de mieux qu’à Londres en 2012. Mais loin de ses rêves…

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Présent dans le groupe des six coureurs qui a fait exploser la course dès la première côté à vélo, il a pourtant tenté sa chance à pied en partant dans la foulée des frères Brownlee. Mais cela n’a guère duré bien longtemps. « J’ai joué crânement ma chance donc je n’ai pas vraiment de regrets si ce n’est celui de ne pas avoir été dans un très bon jour. J’ai joué mes cartes, confie le Français qui ne visait que l’or à Rio. Je me suis entraîné pour gagner. C’est ce qui m’intéressait. Septième, c’est… Ce n’est pas ce à quoi je m’étais préparé. » A chaud, Luis avait évidemment encore bien du mal à se projeter sur la suite de carrière. Et sur les Jeux de Tokyo. « Je vais prendre un peu de recul pour voir ce que je vais faire. Si je repars pour quatre ans ou si je vais faire autre chose, explique le triathlète de 27 ans. Une médaille olympique, je continue toujours d’en rêver. Maintenant, il faut voir si on se fait une raison ou si on continue la passion. »

Respectivement vingt-cinquième et trente-sixième à l’arrivée, Pierre Le Corre (n°4 mondial) et Dorian Coninx (n°18 mondial) sont totalement passés à côté de leur course. Et rentreront certainement très déçus de Rio. Il faut dire que les deux triathlètes tricolores espéraient bien mieux en termes de résultat. Mais les petites erreurs sur une course olympique se coûtent très cher. Coninx ne dira pas le contraire, lui qui n’a pas réussi à prendre l’échappée en vélo à cause d’une transition loin d’être des plus réussies (chaussure tombée de la pédale). Le Corre n’a pas eu plus de chance puisqu’il a chuté sur la partie cyclisme, perdant une trentaine de secondes et le groupe de chasse. Les deux garçons – sélectionnés pour la première fois aux Jeux – tenteront de faire mieux dans quatre ans à Tokyo.

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Elles aussi ont déjà dans le viseur les JO 2020. A Rio, Cassandre Beaugrand et Audrey Merle y allaient surtout pour prendre un maximum d’expérience. Sans pression. Mais tout de même avec une envie débordante de réussir la course la plus aboutie possible. Contrat rempli pour les deux Françaises qui n’ont clairement pas à rougir de leur résultat : une 30e place pour Beaugrand et une 35e pour Merle. Ensemble durant pratiquement toute la course, la différence s’est faite dans la deuxième partie des dix kilomètres pédestres où la sociétaire de Parthenay a commencé à fléchir (37’31 contre 36’49). La victoire est revenue sans grande surprise à l’Américaine Gwen Jorgensen, tandis que le Britannique Alistair Brownlee a conservé chez les hommes son titre olympique.

Basile REGOLI – (c) ITU

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