Cinquième et dernier volet de notre présentation des cinq sélectionnés tricolores avec un zoom sur le parcours de Dorian Coninx (Poissy), à travers une analyse de son entraîneur Raphaël Mailharrou. Champion du monde junior et espoir durant cette olympiade, le garçon de 22 ans s’est rapidement fait une place parmi le gratin mondial de la discipline. Et il y a fort à parier qu’il devrait jouer les premiers rôles à Rio sur un parcours qui semble lui convenir à merveille.

L’heure est venue pour Dorian Coninx de faire ses valises. Dans 24 heures, il s’envolera avec ses deux autres partenaires de l’équipe de France, Vincent Luis et Pierre Le Corre, direction le Brésil pour y disputer à 22 ans ses premiers Jeux olympiques. Le fruit d’une olympiade pleine où le sociétaire de Poissy aura gravi sans accroc les différentes marches pour pouvoir figurer parmi la listes des sélectionnés à Rio. Champion d’Europe et du monde junior en 2013, champion du monde espoir en 2014, deux top 10 sur WTS en 2015 (Londres et Hambourg), et enfin un premier podium sur WTS en 2016 (Le Cap). « Les Jeux, c’était dans un coin de la tête mais on n’y pensait pas forcément il y a quatre ans, explique très sincèrement Raphaël Mailharrou, son entraîneur à Echirolles. J’ai vraiment commencé à réaliser qu’il pouvait s’y qualifier l’an dernier lors du Test Event. Malheureusement, un virus a foutu un peu en l’air sa fin de saison. Ça a été une période difficile à traverser pour lui. Mais il en est sorti grandi. »

Ancien nageur de bon niveau comme ses deux autres compères tricolores, Dorian a fait sa première apparition dans le monde des disciplines enchaînées en 2010. C’était à l’occasion du championnat de France d’aquathlon… qu’il a remporté avec pratiquement trente secondes d’avance sur son dauphin. « Je lui avais proposé d’essayer car je savais qu’il avait des prédispositions en course à pied. Ça lui a plu et il a tout de suite bifurqué ensuite vers le triathlon », ajoute son coach. Le duo s’est attaché à développer durant ces quatre années ce potentiel pédestre qui ne demandait qu’à être exploité. « L’objectif, c’était de lui permettre d’avoir une grosse course à pied pour pouvoir être capable de faire sauter ses adversaires ou en tout cas de ne pas subir les variations d’allures. » Un travail de longue haleine qui a débouché au mois de février sur un chrono canon lors du 10 km de Cannes (29’11 contre 29’40 en 2015 sur la même course).

A Rio, le parcours semble fait pour lui. Avec ce circuit technique et accidenté en vélo comme il les aime. « Ça n’aurait pas été intéressant pour lui si ça avait été un parcours roulant. Ça aurait posé groupé. Là, je ne vois pas comment ça peut être le cas. Je pense que, comme l’an dernier lors du Test Event, il y a aura un groupe au grand maximum d’une douzaine qui sera devant. » En 2015, ils étaient huit à s’être fait la malle pour poser le vélo en tête. Dont un certain Dorian Coninx, contraint ensuite de jeter l’éponge à cause de douleurs gastriques. A six jours de la course la plus importante pour le moment de sa carrière, tous les rêves sont donc permis. Avec une philosophie qui le suit depuis ses débuts dans le triathlon. Celle d’aller là-bas « sans me fixer de limite, ni d’objectif, prévient le jeune homme. Je vais faire la course à fond comme j’aime. »

Basile REGOLI – (c) ITU

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