Voilà un jeune triathlète français, spécialisé sur les épreuves longues distances, sur lequel il va désormais falloir compter pour les prochaines années. A tout juste 25 ans, et seulement trois saisons de triathlon derrière lui, le sociétaire de Versailles a signé une performance remarquable ce dimanche en prenant la 4e place de l’Ironman Arizona dans l’excellent chrono de 8h09’04. Soit la 3e meilleure performance française de tous les temps derrière les deux chronos de Patrick Vernay (8h03’46 à Roth en 2009 et 8h06’00 en Australie en 2007).
Sorti de l’eau avec le groupe de tête (en 48’41), Denis Chevrot s’est tout de suite retrouvé aux avant-postes de la course avec, à ses trousses, tous les favoris (Victor Del Corral, Jordan Rapp, Jens Petersen-Bach…). Auteur d’un 4h26’59 sur la partie cyclisme, le Français a ensuite posé le vélo en 8e position avant de terminer sa partition par un très solide marathon en 2h49’39. « J’avais annoncé moins de 2h50 au coach », glisse l’élève de Christophe Bastie. A l’arrivée, le chrono final affiche donc un 8h09’04 qui laisse rêveur. Mais pas de quoi s’emballer pourtant. A la question ‘’que t’inspire cette performance ?’’, Denis y répond « qu’il faut continuer à bosser le vélo car il me semble que j’ai le plus mauvais temps du Top 10. »
Continuer à travailler pour progresser encore et encore. Voilà désormais le leitmotiv de ce jeune homme qui n’a commencé véritablement le triathlon qu’en 2010. Nageur depuis l’âge de 7 ans, ce Chalonnais de naissance s’est laissé tenter par le défi de finir un Ironman dès ses débuts dans la discipline. « J’ai commencé à me rapprocher du club de Compiègne. C’est un club où la plupart des membres avaient déjà fini la distance mythique. L’idée a commencé à germer dans ma tête. Au cours du mois de juillet 2010, certains adhérents de ce club ont lancé l’idée de faire un Ironman avec le plus de membres possible. Voilà pourquoi je me suis mis au triathlon, pour faire un Ironman. Je pensais d’ailleurs me préparer seul et arrêter après être devenu finisher. » Oui mais voilà , le virus a tout de suite été attrapé et les triathlons se sont ensuite enchaînés.
En l’espace de deux ans, ses performances ont décollé à une vitesse incroyable (46e du Championnat de France LD en 2011 et maintenant 8e en 2013). De sorte qu’il a décidé en juin dernier, à l’issue de son master dans la maintenance et l’exploitation de patrimoine immobilier, de tenter sa chance à fond dans le monde du triathlon professionnel. Tout simplement « pour ne pas avoir de regrets plus tard. » Et d’ajouter avec le sourire : « C’est quand même cool comme vie de nager, pédaler et courir ! » Sans se cacher, Denis rêve évidemment d’aller un jour à Hawaii. Là où se trouve la Mecque du triathlon pour tout triathlète professionnel qui se respecte. « Ce n’est pas une fixation, mais j’y pense. On verra bien. Il faut trouver le budget pour tenter la qualif. Si ce n’est pas 2014, ce sera 2015… » L’histoire ne fait en tout cas que commencer.

Texte Basile Regoli – Crédit photos Ironman

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