Seconde l’an passé derrière Mary Beth Ellis, Jeanne Collonge sera de nouveau au départ de l’Ironman France dimanche. La sociétaire de l’Olympic Nice Natation pourrait valider son billet pour Hawaii en cas de performance similaire.

Pas d’avion à prendre cette fois-ci pour traverser le globe, ni de déplacement à faire plusieurs jours avant la course pour arriver à bien digérer le décalage horaire. Jeanne Collonge est une privilégiée pour une fois. ‘’Une locale de l’étape’’ comme aiment le répéter à l’envie les journalistes. « On est chez soi donc c’est vrai que ça met en confiance. C’est un atout de connaître et de pouvoir s’entraîner sur le parcours », reconnaît la Niçoise. Comme un enfant qui disputerait demain son tout premier triathlon, Jeanne se dit très impatiente d’être au départ de la course. « Il y a de l’excitation depuis plusieurs jours. Je sais que ça va être une journée difficile car tout le monde souffrent, mais j’ai hâte d’y être. » Un an après sa belle deuxième place devant un public totalement acquis à sa cause, elle ne peut évidemment pas se cacher. L’élève d’Yves Cordier se sait attendue et l’une des favorites. Tout le monde rêve de la voir triompher sur ses terres. Elle deviendrait alors la seconde tricolore titrée à Nice depuis Alexandra Louison en 2007. Cette dernière fait d’ailleurs son grand retour sur l’Ironman France. Elle sera pour Jeanne une concurrente sérieuse tout comme la Britannique Leanda Cave (championne du monde 2012) ou la Belge Tine Deckers (lauréate en 2009, 2010 et 2012).

10311372_10151988619881191_4417969347764899162_n

De sa course en 2013, Jeanne en a tiré des conséquences. Pour viser plus haut. « Je dois être plus solide que l’an dernier en vélo. J’étais forte quand ça montait mais j’ai perdu du temps sur le plat et les descentes. » Comme les 2 800 participants demain, elle devra également ‘’survivre’’, selon ses termes, à ce marathon sous une température bien souvent caniculaire. « Comme le parcours est très monotone, j’essaye de m’évader l’esprit en pensant à autre chose. Je me laisse guider par les sensations. » Tout en profitant des encouragements et du soutien inconditionnel de ses amis tout au long du parcours. « L’an dernier, je savais exactement où ils étaient postés. Ça m’aidait à me fixer des objectifs en course à pied », se souvient-elle avec plaisir. Actuellement pointée à la 44e place du KPR (Kona Pro Ranking), Jeanne pourrait également faire un grand pas vers une qualification pour Hawaii en fin de saison. L’équation est simple : terminer parmi les deux premières pour s’assurer son billet. « Au-delà, je n’aurai pas assez de points pour être sûr d’être qualifiée. On verra ce qui se passe déjà dimanche. J’aviserai après s’il faut que je recours. » Une façon pour Jeanne de montrer que l’heure des calculs n’est pas encore venue. Et que sa seule priorité est pour l’instant de briller sur la Promenade des Anglais ce dimanche.

Basile Regoli – (c) Thierry Sourbier

Inscrivez-vous à la newsletter TriMag.

Recevez gratuitement une fois par mois Triathlon Addict, la newsletter des Dingues de Triathlon » et rejoignez la communauté Triathlon Spirit

A lire aussi sur Triathlon Spirit