Qualifié à Hawaii en amateur en 2011, Denis Chevrot avait à l’époque refusé de prendre son slot. L’élève de Christophe Bastie, passé pro désormais, fera donc son grand baptême sur Big Island ce samedi.

Il est l’un des quatre triathlètes français professionnels à s’être qualifié pour Hawaii. A 27 ans, Denis Chevrot (Versailles) va participer ce samedi à l’un des mythes du triathlon aux côtés des cadors de sa discipline. Un rêve devenu réalité pour celui qui ne cesse, depuis 2010, de franchir les étapes vers le haut niveau avec succès. « Je suis forcément content d’avoir réussi à me qualifier et de pouvoir faire partie des 57 meilleurs mondiaux cette année. Si on m’avait dit ça quand j’ai commencé le triathlon, je ne l’aurais pas cru, glisse l’élève de Christophe Bastie. Ça montre que je suis dans le vrai dans ce que je fais actuellement à l’entrainement. »

Son billet pour Hawaii, Denis a dû se battre pour l’obtenir en enchaînant pendant quasiment un an les courses dans le monde (Australie, Angleterre, Irlande, etc). Et les résultats ont donc été au rendez-vous avec deux victoires cette saison : ironman Busselton et half-ironman Dublin. Des performances qui lui permettent aujourd’hui de pouvoir – quasiment – vivre enfin sa passion à fond. « Est-ce que j’arrive à en vivre ? On verra vraiment l’an prochain. Cette saison, entre le soutien que j’ai avec le Team Lewatt et les primes de courses, ça ne m’a quasiment rien coûté », explique ce diplômé d’un master dans la maintenance et l’exploitation de patrimoine immobilier, qui a décidé de mettre pour le moment sa carrière professionnelle entre parenthèses pour tenter sa chance dans le monde du triathlon.

Pour sa première expérience sur un championnat du monde ironman, le sociétaire du Versailles Tri a décidé de garder ses mêmes « habitudes » à l’entraînement. « La préparation a été la même que pour les autres courses. On n’allait pas innover alors que ça fonctionne bien », ajoute celui qui est monté, certaines semaines, à 43 heures d’entraînement. S’il lui sera très compliqué de venir se mêler à la lutte pour le titre, et même certainement pour une place dans le top 10, Denis espère avant tout pouvoir être à la hauteur de cet évènement. « Mon ambition est de ne pas être trop ridicule », lâche-t-il en plaisantant. « Je serai content de ma course si je passe la ligne d’arrivée sans avoir de regrets. C’est mon objectif. »

Basile Regoli – (c) Thierry Sourbier

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