Fort de son succès, le Grand Prix de Triathlon attire chaque année les meilleurs triathlètes mondiaux. Une très bonne chose pour la médiatisation de la discipline dans l’Hexagone mais, revers de la médaille, de moins en moins de Français arrivent encore à se faire une place dans une équipe de D1. Pour continuer de donner encore la chance aux jeunes (et moins jeunes) français de s’exprimer, mais surtout pour éviter que le Grand Prix ne devienne à terme un circuit WTS au format Sprint, la FFTRI a mis en place une nouvelle réglementation en 2013.
Depuis cette année, il est maintenant ‘’obligatoire’’ d’aligner une équipe au départ du Grand Prix avec au minimum 2 français. Obligatoire, pas tout à fait… En effet, si un club se présente sur une étape avec un seul français, l’équipe a le droit de prendre le départ et rentre même dans le classement de l’étape. Et la sanction alors ? Une amende de 1 000 euros pour le club et c’est tout !
Lors de la 1re étape à Dunkerque, toutes les équipes ont joué le jeu… à l’exception de l’équipe masculine de Mulhouse qui a aligné 4 étrangers sur ces 5 triathlètes au départ : l’Australien Aaron Royle(14e), l’Anglais Matthew Sharp (15e), l’Italien Daniel Hoffer (16e) et le Néo-Zélandais Clarck Ellice (29e). Au général, Mulhouse s’octroie une très belle 4e place et une ‘’petite’’ amende de 1 000 euros.
La pierre n’est absolument pas à jeter au club de Mulhouse mais plutôt à la commission fédérale car cette nouvelle règlementation laisse perplexe. Elle ne permet pas en tout cas de mettre toutes les équipes sur le même pied d’égalité. Dimanche, Mulhouse a simplement « joué avec un règlement FFTRI qui est très mal fait. On devrait être interdit de départ sans français ou avoir une pénalité de points sur le classement. Si la règle était bien faite, on ne pourrait pas faire ça », laisse entendre un dirigeant d’un club de D1. Et si d’autres clubs se laissaient aller à cette option sur les prochaines étapes du Grand Prix ? Aligner 4 étrangers sur les 5 étapes a un coût de 5 000 euros alors que recruter un triathlète français de niveau mondial pourrait en valoir bien plus (matériel inclus). « Pourquoi mettre une pénalité insignifiante ? Les choses changeront vraiment quand un français classera obligatoirement », conclut le coach d’une autre équipe de D1.

Basile Regoli – Crédit photo Thierry Sourbier

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