France Jeunes de Triathlon – Jean-Philippe Boulet veut revivre le même rêve

Tôt ou tard le travail finit toujours par payer. Le cadet Jean-Philippe Boulet (Olympic Nice Natation) n’en dira pas le contraire. A force d’abnégation, le Niçois de 17 ans est enfin parvenu à réaliser son rêve en devenant champion de France de duathlon en avril dernier. Demain, à Madine (Meuse), lors des championnats de France Jeunes de triathlon, le sociétaire du pôle espoir de Boulouris tentera de se hisser à nouveau sur la plus haute marche du podium.

Un premier triathlon à 9 ans
Jean-Philippe peut dire merci à son père. C’est lui, le premier, à l’avoir poussé à aller faire un tour sur un triathlon. Avant de succomber immédiatement au charme de cette discipline. « Mon père étant triathlète, il m’avait proposé de faire le triathlon avenir de Nice. Après avoir refusé pendant deux ans, j’ai décidé en septembre 2004 de prendre le départ. J’ai tout de suite accroché. » Ni une, ni deux, il décide alors de prendre une licence à l’Olympic Nice Natation. « Depuis, je n’ai plus décroché et je suis maintenant dans ma 8e saison. » En septembre 2010, après avoir effectué sa scolarité en section natation au collège du Parc Impérial de Nice, tout en se focalisant sur le triathlon, le Niçois décide de prendre un nouveau virage dans sa carrière en intégrant le pôle espoir de Boulouris dans le Var. « A la suite de mes années minimes et des différents résultats que j’ai obtenu, j’étais déterminé sur le fait de vouloir ‘’performer’’ en triathlon. La meilleure solution pour me lancer dans un projet de performances en triathlon, tout en continuant à poursuivre ma scolarité, était donc d’intégrer un pôle. C’est une structure idéale pour parvenir à ses objectifs et une chance de bénéficier de telles conditions d’entraînement. »
Liévin le sacre enfin
Les résultats suivent rapidement avec, dès sa première année chez les cadets, deux titres de vice-champion de France de Triathlon et d’Aquathlon. L’ascension se poursuit alors sans accroc jusqu’à une saison 2011 en demi-teinte. Dans la foulée, le jeune homme ne parvient pas à se qualifier pour les championnats d’Europe en Israël, ne terminant qu’à la 11e place du test de sélection en mars dernier. Mais Jean-Philippe a pris le temps d’analyser ses échecs pour mieux rebondir. Et ainsi créer l’une des grandes surprises des championnats de France de duathlon, en avril dernier, en s’offrant la victoire devant les favoris désignés, l’Alsacien Maxime Hueber-Moosbrugger et l’Antibois Raphaël Montoya. Un premier titre national que le Niçois est allé chercher au culot et à l’audace en tentant une échappée – gagnante – à vélo. « Ce titre m’a beaucoup ému. C’était un rêve d’obtenir un maillot tricolore. J’étais un peu dans un monde à part les jours qui ont suivi, le temps de réaliser. Il faut dire que je l’attendais depuis un moment ce titre… ». Le secret de cette réussite ? « Le fruit du travail effectué toutes les années auparavant et plus particulièrement l’entraînement réalisé cet hiver qui a été globalement bien organisé. Je remercie Nicolas Becker et Sébastien Poulet qui nous entrainent tout au long de l’année », explique en toute sincérité le lycéen en 1ère STG.
Madine pour enrichir le palmarès
Après avoir gouté à l’or, Jean-Philippe se verrait bien, demain lors des championnats de France Jeunes à Madine (Meuse), repartir avec une médaille du même métal. « Après Liévin, je ne peux que vouloir revivre un tel moment ! Je prendrai donc le départ de la course avec une ambition de victoire, sans oublier que les deux autres marches du podium sont loin d’être négligeables. » Pour parvenir à glaner une nouvelle médaille, le Niçois entend bien, une fois encore, s’appuyer sur ses qualités de cycliste pour faire la différence. Tout en ayant conscience qu’il sera cette fois-ci un peu plus surveillé qu’à l’accoutumée. « J’en suis conscient et c’est normal. Il y a forcément un peu plus de pression maintenant, cependant je ne ressens pas une pression particulière qui pourrait me faire perdre mes moyens. De la pression, il y en aura mais je sais la gérer. J’aborde donc ce rendez-vous en pleine possession de mes moyens, rempli d’envie et de volonté. Je sais ce que j’ai à faire et surtout ce que je suis capable de faire. Je tacherai alors de mettre en place tout cela. » Et sans doute pas pour se contenter d’une simple place d’honneur.

Basile Regoli

PROGRAMME
9h30 : Minimes hommes
10h30 : Minimes femmes
12h30 : Cadets
13h45 : Cadettes et Juniors femmes
16h00 : Juniors hommes