« Janvier, février, mars … nous voici à 3 mois de préparation. Chaque semaine nous parvient le détail du programme savamment élaboré par notre président et les entraîneurs du club. Chaque semaine un mélange de curiosité et d’appréhension nous habite au moment d’en prendre connaissance. Chaque semaine les réactions fusent. Les novices font part de leurs inquiétudes, instantanément calmés par les vieux briscards et habitués du monstre Ironman qui, au passage, gratifient l’ensemble des engagés d’un précieux conseil.

Au cours de ces 3 mois, chacun d’entre nous est passé par des moments un peu critiques :
La fatigue qui commence à se faire sentir, la motivation qui fluctue, les difficultés qui apparaissent à concilier vie privée et/ou professionnelle avec les nombreuses heures d’entrainement … et puis il y a les blessures … qu’elles soient sérieuses et nous contraignent à tout stopper ou plus bénignes avec seulement la nécessité de ralentir le rythme. C’est la hantise de chacun : ne pas pouvoir mener à bien l’entraînement et ainsi ne pas être en mesure d’exprimer tout son potentiel le jour J. Les conseils sont nombreux … bien s’hydrater … s’étirer … se masser … avoir une alimentation équilibrée … de bonnes nuits de sommeil … bref, même quand on ne s’entraîne pas, on doit être dans la préparation. C’est une rigueur qu’il est nécessaire de s’imposer pour que tout se passe bien et que le jour de l’épreuve soit une apothéose. La route vers Nice n’est pas un long fleuve tranquille, et c’est heureux , c’est ce qui rend l’objectif si magnifique.

Ces moments critiques durent rarement très longtemps car en plus de l’objectif extraordinaire que nous nous sommes fixés il y a un groupe soudé, des rendez vous réguliers initiés par les uns et les autres : Le groupe course à pied du samedi, le groupe vélo du dimanche, les séances à la piscine … c’est à chaque fois un moment intense d’amitié et d’échanges. Ceux qui doutent, ceux qui ont fait LA séance qui regonfle le moral, ceux qui cherchent des conseils, ceux qui en donnent … ça chambre un peu aussi, ça rigole bien. Bref c’est le petit truc en plus qui fait qu’on ne manquera pas la séance qui ne nous tentait pas tant que ça.

Et puis il y a les minis-stages organisés sur un week end par notre président (bisou Pascal) … celui de mars trouvait son point d’orgue sur la journée du samedi. Au programme : un enchainement vélo et course à pied puis rendez-vous à la piscine pour une séance un peu allégée mais qui compte. Preuve du dynamisme et de la bonne ambiance qui règne au TSF : nous sommes bien plus nombreux au départ de cette journée de sport que les seuls engagés pour Nice. Beaucoup, qui ne se sentaient pas vraiment prêt pour le défi de l’Ironman ont décidé de venir se tester.

Après 80 à 100 kilomètres de vélo, tous au départ de « La boucle de l’eau » (une course pédestre qui a lieu près de chez nous au profit de la recherche sur la maladie d’Alzheimer). 25 bornes au menu avec la moitié vent de face … ça c’est du test ! A l’arrivée, tous sont fatigués mais le regard pétille au moment de raconter la façon dont s’est déroulée l’épreuve : sensations, chronos, bouts de chemin qu’on a pu faire avec le copain, anecdotes. Tout ça autour du désormais fameux gâteau de l’épouse de Fabian (qu’est ce qu’il est bon ce gâteau) qui nous retape en un clin d’œil. Anthony a chuté et s’est entaillé la main au point de devoir se faire suturer. Benoitement il demande : « je peux aller à la piscine quand même ? » sachant pertinemment que la réponse sera négative mais espérant secrètement, au moyen de je ne sais quel bricolage, qu’il lui sera peut être possible d’aller nager. Je vois dans ses yeux qu’il imagine un plan B à base de sac plastique et de ruban adhésif à gogo … Sacré Anthony.

On constate de grosses progressions sur cette discipline de la course à pied. Certains découvrent que l’entraînement a des vertus et que quelques kilos en moins facilitent la performance. A l’inverse, quelques rares triathlètes sont un peu déçus de leur prestation mais trouvent rapidement l’explication de leur supposée contre-performance : une grosse semaine d’entraînement réalisée ou au contraire le retard qu’ils savent avoir pris pour une raison ou une autre.

Les beaux jours reviennent et en plus ils rallongent. Cela va rendre de plus en plus agréables les sorties de la semaine qui réclamaient une grosse motivation dans la nuit et le froid du mois de janvier. Des groupes commencent à se constituer pour des sorties vélo après le boulot. Il nous reste 3 mois d’aventure avant celle du 29 juin. Plusieurs stages, d’une semaine cette fois, sont au programme des semaines qui viennent. Notamment en mai à La Napoule où l’ambiance devrait être fantastique. Chacun savoure déjà ces moments magiques à venir avec gourmandise. C’est sûr, le meilleur est à venir … »

Bruno Legrand

Episodes précédents :

Episode 1

Episode 2

Episode 3

Episode 4

Episode 5

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