Elle a grandi et a pris en maturité. Annoncée comme une candidate sérieuse au podium, dimanche, au championnat de France de triathlon, la cadette Émilie Morier (Tricastin) a répondu présente en décrochant une belle médaille d’argent derrière Cassandre Beaugrand. Idéal pour capitaliser de la confiance à trois semaines du championnat d’Europe junior à Kitzbühel (Autriche).

Au premier abord, la jeune Émilie Morier offre le profil d’une adolescente comme les autres. Un air posé, jamais un mot plus que les autres. Mais cache sous son calme et son visage juvénile, une vraie passion pour le triathlon pour lequel elle s’investit pleinement. Et les résultats suivent. Dimanche, à Châteauroux, la sociétaire du Tricastin Triathlon Club a décroché avec brio une belle médaille d’argent qu’elle est allée chercher avec envie et détermination. « Mon objectif était d’être vice-championne car Cassandre était intouchable. Il a fallu que je m’affirme pour aller chercher cette médaille car je me suis retrouvée distancée en natation. J’étais dans la cassure et j’ai vu les filles partir. On a essayé de rouler pour revenir mais, au contraire, l’écart s’est agrandi. Heureusement, je savais qu’il n’y avait pas trop de cadettes devant (Ndlr : Cassandre Beaugrand et Lola Bachet uniquement) », explique celle qui affiche déjà un palmarès particulièrement fourni pour une jeune fille de son âge. A seulement 17 ans, Émilie a déjà goûté à tous les métaux au championnat de France de triathlon (3e en 2011, 1re en 2012 et 2e en 2014).

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Ce qui frappe également lorsque vous entendez Émilie Morier se raconter, ce sont les émotions que lui procurent sa pratique du triathlon. A commencer par sa fierté d’avoir réussi « à gagner un dossard pour la France » pour les prochains Jeux olympiques de la Jeunesse fin août en Chine (8e de la course de sélection aux Pays-Bas). « Ç’a été une superbe expérience, lâche-t-elle spontanément. J’ai pleuré à l’arrivée ! Toute la pression est redescendue d’un coup. » En termes de pression, Émilie semble avoir trouvé la bonne recette pour la gérer puisqu’elle présente cette capacité à toujours répondre présente le jour J. C’est d’ailleurs ce qui a, outre ses probants résultats, convaincu les sélectionneurs nationaux de la surclasser pour le championnat d’Europe junior à Kitzbühel (Autriche) fin juin. « Je vais y aller sereine. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre mais ce qui est sûr c’est que je vais donner le meilleur de moi. » Comme à son habitude on se permettrait presque de dire.

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En septembre prochain, Émilie va quitter le doux cocon familial pour prendre la direction du pôle espoir de Montpellier. Et ainsi se donner toutes les chances d’exploiter un potentiel que beaucoup jugent immense. « Ça va me permettre de mieux concilier le sport et les études », précise-t-elle. Si le choix d’intégrer une structure fédérale apparaît souvent comme une évidence pour bon nombre de jeunes, Émilie a, elle, eu un peu plus de mal avant de s’en convaincre. « Jusqu’à présent, je prenais le triathlon année après année sans voir à long terme. Je n’étais pas prête encore à quitter ma famille et mes amis. D’ailleurs, il y a encore une petite appréhension à l’idée de partir là-bas mais j’ai envie de vivre triathlon. Et puis le pôle n’est qu’à 1h15 de chez moi… » La présence également à Montpellier d’entraîneurs féminins (Stéphanie Deanaz-Gros et Carole Péon) ont fini par la convaincre de franchir le pas. Elle y retrouvera l’internationale tricolore Audrey Merle – sélectionnée avec elle au championnat d’Europe – mais aussi sa copine de club Laurine Blanc. Ce qui devrait permettre à Émilie une adaptation sans le moindre souci.

Basile Regoli

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