Dylan Magnien, une belle promesse pour l’avenir

Les meilleurs triathlètes cadets français seront ce week-end à Aguilas (Espagne) pour disputer les Championnats d’Europe Youth, compétition par équipes sous forme d’un relais. Le champion France Dylan Magnien (Autun), l’une des belles révélations de la saison chez les jeunes, fait évidemment parti de la sélection. TRIMAG est allé à sa rencontre avant sa première grande compétition en équipe de France.

Du rugby au triathlon
Pour bien comprendre le parcours de Dylan jusqu’ici, il faut prendre le temps de se plonger dans son passé et découvrir que rien ne destinait au départ le jeune homme de Chassagne-Montrachet, petit village de la Côte-d’Or d’à peine 400 habitants, à pratiquer un jour le triathlon. A quatre ans et demi, Dylan se prend de passion pour le ballon ovale. Et puis un jour, tout s’arrête brusquement « suite à un accident de sport à l’école qui demandait de la rééducation et qui m’a fait arrêter le rugby. » La suite de l’histoire on la devine presque. « C’est à partir de là que j’ai commencé le triathlon, il y a quatre ans. » A raison de 12 à 13 heures par semaine, essentiellement seul, faute de pouvoir partager ses séances avec d’autres triathlètes de son âge. « Je m’entraine toute l’année à Chalon sur Saône car je suis dans une classe avec horaires aménagés. Je nage dans les lignes d’eau publiques avec les séances de mon entraîneur Emmanuel Duthoit, je roule seul et je cours deux fois en hiver dans un club et le reste du temps tout seul. »

2012 : la médaille d’or et l’Equipe de France
A force de détermination et de volonté, Dylan a franchi petit à petit les marches vers les sommets. Souvent placé mais rarement gagnant, il a incontestablement franchi un cap cette saison. A Madine en juin dernier, lors des Championnats de France de triathlon, il s’est offert son premier titre de champion de France devant tous les favoris annoncés. La preuve d’un indéniable talent. « C’est pour l’instant le plus beau souvenir de ma carrière et je pense que ça le restera car c’est ma première médaille nationale et mon premier maillot bleu, blanc, rouge qui fait rêver tout le monde. » Outre la médaille autour du cou, la première au niveau national donc, ce titre de champion de France lui a ouvert pour la première fois de sa jeune carrière les portes de l’équipe de France à l’occasion de la Coupe d’Europe Juniors d’Holten (Pays-Bas) début juillet. « J’étais très fière de porter la tenue de la France. J’ai abordé la compétition sans aucun stress car c’était une découverte pour moi et je ne connaissais pas le niveau. J’ai réalisé le 10e temps avec Dorian Coninx mais j’ai appris après la course ma disqualification pour casque non rangé et pénalité non réalisé du faite que j’étais déjà arrivé… »

Briller aux Europe Youth
Si certains auraient pu baisser les bras après cette première en queue de poisson, Dylan n’est pas de ceux-là . L’homme a des ambitions et sait que c’est devant qu’il doit regarder. La date du samedi 1 septembre, jour des Championnats d’Europe Youth à Aguilas (Espagne), soigneusement cochée sur son agenda. De retour de vacances fin juillet, il montre qu’il n’a rien perdu de ses qualités en prenant la médaille de bronze lors des Championnats de France d’Aquathlon à Metz (Meuse). Idéal avant d’attaquer sa préparation pour ce Aguilas et un stage de deux semaines du côté de Vittel. «C’est toujours sympa de participer à des stages I.A.T.E car ça nous permet de pouvoir bien s’entrainer avec des gens de notre niveau et de niveau supérieur. » Encore plus quand on a l’habitude de s’entrainer le reste de la saison seul de son côté. Dylan se dit « fière » de représenter encore une fois son pays lors d’une compétition internationale. Et ses objectifs ? « De porter avec Raphaël (Montoya) et Jean-Philippe (Boulet) les couleurs de la France sur la plus haute marche du podium. » Comme tout jeune de son âge, Dylan, qui a beaucoup d’admiration pour Alistair Brownlee et David Hauss, rêve un jour de devenir champion olympique. En attendant de succéder à ces grands champions, il y a fort à parier que Dylan va encore faire parler de lui dans les années à venir. Et peut-être dès demain…

Basile Regoli