Dorian Coninx apprend vite. Pour sa deuxième expérience sur le circuit WTS ce week-end à Hambourg (Allemagne), le sociétaire des Sables Vendée a frappé fort en prenant la 7e place d’une course où tous les meilleurs mondiaux étaient de la partie. Une performance qui lui a ouvert les portes, le lendemain, du championnat du monde de relais mixte où il est allé décrocher avec ses camarades de l’équipe de France (Vincent Luis, Cassandre Beaugrand et Audrey Merle) une très belle médaille d’argent. Place désormais à six semaines de préparation avant le championnat du monde U23 au Canada.

Le sommeil a-t-il été difficile à trouver, dimanche soir, après un week-end comme celui que tu as vécu ?

« Oui, d’autant qu’on est sortis dimanche soir pour fêter ça. On est allés voir un peu l’ambiance qu’il y avait (Ndlr : l’Allemagne jouait la finale de la Coupe du monde de football). Ça a été un week-end de fou où tout s’est parfaitement passé comme prévu. Ça fait du bien de vivre des moments comme ça. Après ma course de samedi, j’étais super content. J’avais déjà la tête dans… Il a fallu essayer de se reconcentrer pour le relais.

Tu étais resté sur ta faim après ta première WTS à Londres (45e). Cette course à Hambourg te satisfait-elle ?

J’ai réussi à faire une course quasiment pleine. Le seul petit bémol à mettre est en natation. J’ai réussi à prendre un gros départ mais derrière je suis sorti à la limite du groupe de tête. Sans conséquence au final puisqu’il y a eu un regroupement. En vélo, j’étais super bien. J’ai pu prendre des relais sans problème. Au départ de la course à pied, j’ai senti que j’étais un peu entamé. Je suis parti prudemment ce qui m’a permis de reprendre ensuite un bon nombre de personnes. Quand je me suis retrouvé au côté de Polyanskiy à 3,5 km de l’arrivée, je me suis dit que la seule chose à faire maintenant était de tenir. J’étais bien. A l’arrivée, je fais mon meilleur temps à pied sur un triathlon (14’41). Ça valide tout le travail que l’on a fait cet hiver avec le groupe.

Tu n’as pour l’instant disputé sur le circuit WTS que des courses au format Sprint. Te sens-tu prêt à fournir le même effort sur une course deux fois plus longue ?

Je manque encore un peu d’expérience sur cette distance. Je dois apprendre à mieux gérer cet effort et notamment à mieux aborder, mentalement, ce dix bornes. Je suis capable de faire mieux que ce que j’ai déjà fait. Ça va venir.

Par rapport aux courses que tu faisais en junior, quelle différence notes-tu sur une WTS ?

Tout va plus vite ! Il n’y a jamais de temps mort. On est à bloc tout le long, du départ jusqu’à la ligne d’arrivée. La moindre petite erreur se paye direct.

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La France était l’équipe la plus jeune des seize nations au départ du relais. Qu’est-ce qui a fait selon toi la différence pour aller chercher cette médaille d’argent ?

On a eu un peu de réussite car tout le monde a fait sa meilleure course sur ce relais. On savait qu’avec Vincent dans l’équipe, il fallait tout faire pour lui passer le relais en tête. C’est lui qui a fini le boulot. Il nous a permis de monter sur le podium.

As-tu été étonné par la performance de tes deux coéquipières (Audrey Merle et Cassandre Beaugrand), assez peu expérimentées encore sur ces courses internationales ?

Elles ont été impressionnantes notamment en course à pied. Elles ont couru au niveau des meilleures. Elles n’avaient rien à envier aux autres. C’est très prometteur pour la suite.

Comment va s’organiser maintenant ton programme jusqu’au championnat du monde U23 à Edmonton (30 août) ?

Je pars ce samedi pour trois semaines à Font-Romeu. Je vais rentrer sur un gros cycle de travail qui devrait s’arrêter une ou deux semaines avant la course. J’espère que j’aurai ce qu’il faut pour être en forme à Edmonton. Il n’y a pas de raison que ça se passe mal si j’arrive à faire ce qui est prévu.

Quelles sont tes ambitions pour ce championnat du monde ?

Ça dépendra de qui il y aura. On ne sait pas encore entre ceux qui vont faire le choix de courir en Elite ou en U23. J’espère en tout cas faire une très belle place.

Recueilli par Basile Regoli – (c) ITU

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