David Hauss vient de signer aux Sables-d’Olonne. Une recrue de choix puisque le numéro 1 Français (6e Mondial) est sélectionné pour les Jeux de Londres. David Hauss aux Sables, c’est la recrue de l’année. Pour le triathlon sablais en particulier et le sport vendéen en général, puisque le Réunionnais (27 ans) est sélectionné pour les Jeux Olympiques de Londres, son principal objectif pour 2012. S’il a rejoint Pierre Le Corre et compagnie, ce n’est cependant pas pour faire joli sur la carte de visite du club sablais. Sportivement : « L’équipe a terminé troisième du championnat de France, rappelle David. Elle est homogène et je pense qu’elle peut viser plus haut, en 2012 ». Géographiquement : « Je suis un gars des îles, plutôt cool et j’aime la mer. Et au niveau de l’esprit, je me sens plus proche de celui des Sables que de Lagardère ». Et dans cette dernière phrase, sentimentalement : « J’ai senti que je n’étais plus dans une position favorable auprès des nouveaux dirigeants parisiens. J’étais en contact avec le club des Sables depuis plus d’un mois. Je connais bien Hervé Delaunay et les autres athlètes. J’aime leur philosophie. » En somme, un choix naturel. En stage à La Réunion Actuellement chez lui, à Etang Salé, dans l’Ouest de la Réunion, David a commencé sa préparation olympique, sous l’œil de son père, Joël, et en compagnie de son amie, Melanie Annaheim. « Son objectif est de se qualifier pour les Jeux avec la Suisse, explique David. Partager sa vie avec une triathlète de haut niveau, c’est l’idéal. Nous avons les mêmes projets et il n’y a pas de concession à faire… Nous sommes à La Réunion et c’est l’été austral. Il fait 30 degrés. Les journées sont longues. Comme je suis en plein entraînement foncier, c’est parfait pour s’entraîner. C’est aussi l’occasion de me ressourcer en famille et avec mes amis. Je vais y rester jusqu’en février. Ensuite, j’irai en Nouvelle-Zélande, avant de rejoindre l’Australie pour ma première compétition, à Mooloolaba (24 mars). Ainsi, je n’aurai pas à faire le tour du Globe pour la première manche de la WCS (World Championship Series) à Sydney (14-15 avril). » Présent aux Sables-d’Olonne Déjà qualifié pour les Jeux 2012 (Test Event de Londres du 7 août où il s’est classé 7e), David ne disputera pas les championnats d’Europe 2012 (22 avril à Eilat, Israël). « Je n’ai pas à courir après la qualification, je peux me permettre d’être plus prudent dans mes déplacements, poursuit-il. Cela fait quatre ans que je me prépare pour les Jeux. 2012 est donc une année importante dans sa gestion et je peux, justement, la gérer comme je veux. Le but est d’être aux avant-postes dès les premières compétitions, pour ensuite, être capable de décrocher une médaille à Londres. Je ne vais pas faire les Europe afin de disputer la première manche du Grand Prix de D1, le 29 avril, aux Sables-d’Olonne, avec mon nouveau club. Je m’y suis engagé et comme je règle mes cycles sportifs sur chaque olympiade (4 ans), j’envisage de rester aux Sables après Londres… » Pékin, Londres, Rio… Le programme de David est calé comme du papier à musique. Le même depuis cinq ans et qui lui a permis de progresser annuellement au niveau mondial. « J’étais aux alentours de la 120e en 2008, au moment des Jeux de Pékin. J’étais 6e Français et je n’avais pas pu disputer les JO 2008, se souvient-il. C’est à partir de ce moment que j’ai décidé de me donner à fond dans le triathlon. 20e Mondial en 2009, j’étais 9e en 2010 et cette année, je termine 6e et premier Français. Ma progression est linéaire et en cette fin de saison, j’ai pu faire jeu égal avec les Frères Brownlee (Alistair et Jonathan, numéro 1 et 2 Mondial). J’ai montré de la régularité en 2011 et je me suis rapproché tout doucement du Top. Pour 2012, j’ai tout organisé pour être au meilleur de ma forme le 7 août… J’aurai 28 ans à Londres et quoi qu’il arrive, je compte poursuivre jusqu’à Rio (JO 2016)… » Coureur avant tout Au cœur du triple effort, David est avant tout un coureur. Très bon nageur (16’15 sur 1 500 m en triathlon), capable de tenir des moyennes de 50 km/h sur 40 bornes à vélo, il a réalisé son meilleur temps sur 10 km (29’48), cette année à Hambourg (3e). « Sur un 10 km sec, je pense être entre 29’15 et 29’3, précise-t-il. Mais le plus important est le chrono que j’ai réalisé (30’00) sur le sinueux parcours des Jeux et sous la pluie. Si on ne gagne pas un triathlon en natation, on peut le perdre… En vélo, depuis que le drafting est autorisé, on ne peut plus rien faire contre un peloton. Finalement, c’est en course à pied que l’on fait sa place. Depuis 4 ans, je me concentre sur cette discipline et c’est grâce à elle, si je suis arrivé à ce niveau, aujourd’hui. » Premier Français, sixième Mondial et, peut-être, médaillé Olympique, le 7 août 2012, à Londres. Peut-être…
Bruno POIRIER

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