Quinze ! Voilà quinze mois jour pour jour que l’international français Fred Belaubre (Saint-Quentin-en-Yvelines) ne s’est plus aligné sur une épreuve du circuit international. La dernière fois qu’il a porté la trifonction tricolore, c’était en effet à l’occasion de la WTS de San Diego (USA) le 10 mai 2012. Son grand retour est prévu pour demain sur la Coupe du monde de Tiszaujvaros (Hongrie).

Blessé une partie de la saison l’an dernier (tendinite du moyen fessier), Fred Belaubre n’est pas parvenu à décrocher son billet pour les Jeux de Londres. 2012 fut une année particulièrement difficile pour le sociétaire de Saint-Quentin qui s’est retrouvé à se poser de nombreuses questions sur son avenir en fin de saison. « Il y a eu une période de doutes. Je me demandais si je n’allais pas arrêter le triathlon. Je me suis dit que c’était peut-être la fin, que je n’étais peut-être plus performant et que les autres étaient plus forts. Mais je me suis dit aussi que je n’avais couru qu’à 50 % de mes capacités l’an dernier car je n’ai pas réussi à faire un seul cycle d’entraînement correct. J’ai donc repris tranquillement cet hiver en suivant un cahier des charges très précis pour ne pas me blesser à nouveau. » Résultat, la forme et les sensations sont progressivement revenus au fil des mois. Les séances à pied à plus de 20 km/h sont de nouveau à l’ordre du jour. « C’est un régal de s’entraîner à nouveau. »
Si les voyants sont au vert à l’entraînement, pas question néanmoins de brûler les étapes et de revenir trop rapidement sur le circuit international. « J’attendais les Grand Prix pour valider tout ça, avant de dire ‘’ok je suis en forme’’. » Las, de violentes douleurs au diaphragme à Dunkerque et une chute à vélo aux Sables d’Olonne sont venues ternir son début de saison. Il a fallu attendre la 3e étape à Saint-Jean-de-Monts (17e), fin juin, pour que Fred Belaubre retrouve enfin de bonnes sensations sur un triathlon. Et à défaut de pouvoir intégrer la start-list de la Coupe du monde de Palamos (Espagne) en juillet, il lui a fallu patienter sagement jusqu’au 10 août pour faire son grand retour sur la scène internationale. « J’ai dû ronger un peu mon frein durant tout ce temps-là . C’était dur de voir les autres partir sur des courses internationales et moi non. Je voulais y aller aussi. »
A Tiszaujvaros ce week-end, Fred Belaubre ne compte pas y aller pour faire du tourisme. A 33 ans, le français continue de se montrer ambitieux. « L’envie de faire des perfs est toujours là . C’est une course où je vais pouvoir me mesurer aux meilleurs. Ça va me faire plaisir. » Cette Coupe du monde pourrait bien d’ailleurs être un tournant pour la suite de sa carrière. Une décision sera prise en tout cas en fonction de la performance réalisée. « Si je gagne Tiszaujvaros, je repars une année sur le court. Sinon, je ferai les Grand Prix, mon objectif premier, et quelques courses sans drafting (circuit 5150) l’an prochain. Je sais que ça va être bientôt la fin et il faut que je commence à m’orienter vers autre chose dans le triathlon. »

Texte et photos Basile Regoli

Programme : demi-finales femmes (10 août à 15h30), demi-finales hommes (10 août à 16h30), finale femmes (11 août à 15h45) finale hommes (11 août à 17h).
Français engagés : Thomas André (Saint-Quentin), Fred Belaubre (Saint-Quentin), Brice Daubord (Saint-Jean-de-Monts), Félix Duchampt (Montluçon), Julien Pousson (Saint-Raphaël), Anthony Pujades (Les Sables Vendée), Grégory Rouault (Poissy), Raoul Shaw (Saint-Raphaël), Anne Tabarant (Saint-Raphaël), Julie Nivoix (Châteauroux).

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