Championne de France de Division 2 avec son club de Sartrouville hier, Emmie Charayron a décidé de donner un nouveau tournant à sa carrière en rejoignant Laurent Vidal, et son groupe d’entraînement, dans le Sud de la France.

« Ça n’a pas été une décision facile à prendre, mais je pense que c’est une bonne chose de l’avoir fait maintenant. J’en avais besoin. » Emmie Charayron assume son choix. Celui de se séparer de Philippe, son entraîneur de père. C’est avec lui qu’elle a découvert le triathlon à l’adolescence, puis le haut niveau quelques années après. A 24 ans, la sociétaire de Sartrouville a pourtant décidé durant l’été de quitter la maison familiale de Messimy (Rhône). « Mon père ne disparaît pas de mon entourage. Il a encore et aura toujours une part très importante dans ma vie. Je ne garde que du positif de ce qu’on a fait ensemble. Il m’a énormément apporté. Je lui dois beaucoup », tient à préciser la championne d’Europe 2011.

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La suite de sa carrière, Emmie a choisi d’en confier les clés à un certain Laurent Vidal, son partenaire de l’équipe de France, victime en avril d’un arrêt cardio-ventilatoire durant une séance de natation. Le 5e des JO de Londres avait été placé en coma artificiel avant d’en sortir quelques jours plus tard sans séquelles apparentes. Un miraculé en quelque sorte. « Laurent est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. On s’est un peu trouvés par hasard. Je l’avais appelé pour prendre des conseils et, ensuite, ça a été assez rapide. Il n’y avait rien de calculé », explique Emmie, qui s’est donc mise durant le mois d’août à la recherche d’un appartement sur Gigean (Hérault), où réside son nouvel entraîneur. « J’ai rapidement pris mes marques et je me sens très bien ici, confirme celle qui a rejoint dans son nouveau groupe d’entraînement, la Néo-Zélandaise Andrea Hewitt (6e des JO 2012 et compagne de Laurent Vidal) et la Française Alexandra Cassan-Ferrier. Jusqu’à maintenant, je m’entraînais seule. Ça change de se retrouver avec du monde et c’est vraiment motivant. Laurent est le chef d’orchestre de tout ce petit groupe. »

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Un chef qui est en train de dessiner actuellement la ligne de marche que devra suivre sa nouvelle protégée, avec comme objectif à long terme les JO de Rio 2016. Une sortie sur la Coupe du monde d’Alanya (Turquie), le 28 septembre, est ainsi au programme pour marquer des points et se replacer par la même occasion au classement international. Elle mettra ensuite le cap, avec ses nouvelles partenaires d’entraînement, sur la Nouvelle-Zélande, de janvier à mars pour préparer de façon optimale la saison 2015. « Il va me falloir monter en puissance pour avoir une régularité l’an prochain. Je reste confiante pour cette olympiade. J’ai envie de retrouver mon niveau de 2012. » Celui qui lui avait alors permis de vivre son premier rêve olympique.

Basile Regoli – Photo JM Mouchet

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