Demain, à Belgrade (Serbie), Maxime Hueber-Moosbrugger et Cassandre Beaugrand prendront part à leur tout premier Championnat d’Europe junior de cross-country. Par le passé, une dizaine d’athlètes (aujourd’hui triathlètes ou duathlètes) ont également goûté aux joies d’une sélection en équipe de France. Ce fut le cas ces dernières années d’Emmie Charayron (2008 à 2010), d’Etienne Diemunsch (2010) ou d’Alexandra Cassan-Ferrier (2011). Jérémy Pierrat (2001 à 2003) et Morgane Riou (2005) ont également eu ce privilège. Pour l’occasion, ils ont tous les deux accepté de nous confier leurs vieux souvenirs en équipe de France d’athlétisme.

Quels souvenirs gardez-vous de votre première sélection internationale en Cross-Country ?
Morgane Riou : « C’était lors des Championnats du monde, en 2005, à Saint-Galmier (85e de la course). Il y avait une superbe ambiance comme c’était en France. Je crois qu’il n’y avait pas cent mètres où on n’était pas encouragées. D’ailleurs, ça a été mon meilleur cross de toute ma vie. Je ne m’étais jamais fait aussi mal sur une course, au point de ne plus pouvoir marcher après l’arrivée. Je ne voulais pas avoir de regrets. Terminer première française de la course a été ma grande satisfaction. En plus, j’ai réussi à avoir un autographe de Kenenisa Bekele. »
Jérémy Pierrat : « C’était lors du Championnat d’Europe, en 2001, en Suisse (8e de la course). Je n’étais encore que cadet. Pour moi, ça signifiait un premier pas dans la cour des grands car on se retrouve regroupé avec le collectif France dont les élites. Lors de ce cross, j’ai eu la chance de courir avec un certain Mo Farah qui avait fait 2e de la course. »
Comment avez-vous vécu ensuite vos autres participations à un Championnat d’Europe ?
Morgane Riou : « J’ai participé au Championnat d’Europe aux Pays-Bas (42e de la course) la même année, en 2005. Comme je ne visais pas le podium, j’ai pris ça comme une nouvelle expérience à vivre. Avec toujours le même bonheur d’être en équipe de France. C’était sûrement le moment où j’étais le plus en forme de ma carrière. Malheureusement, ça ne s’est pas passé comme je l’aurais voulu. Je suis mal partie au départ et, comme il y a une telle densité sur ce genre de course, il a été difficile de remonter. »
Jérémy Pierrat : « J’ai eu la chance de pouvoir y participer trois fois au total. Une fois en cadet (8e en 2001) et deux fois en junior (41e en 2002 et 8e en 2003). C’est toujours la même chose, ça part très vite pour éliminer un maximum de monde dès le début. J’ai toujours ressenti moins de stress lors des Championnats d’Europe que lors des cross de sélection. En équipe de France, le collectif, avec les athlètes et le staff, donne une force en plus. »

Propos recueillis par Basile Regoli

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