La cadette de l’AS Monaco surclassée junior réussit tant en triathlon, en cross country et en athlétisme. Championne de France cadette de cross l’an passé et cette année, 3e des championnats d’Europe juniors de triathlon le 20 juin, la semaine dernière lors du meeting de Nivelles (Belgique) elle a porté chez les cadettes le record de France du 1500 mètres à 4’17’’65. Ainsi en réussissant ce chrono, elle a réalisé les minima pour les mondiaux juniors prévus du 22 au 28 juillet prochains à Eugene (Oregon).

Cassandre, comment s’explique cette progression sur 1500 mètres ?

– En 2014 j’avais fait 4’27’’, mais il s’agissait de ma première expérience sur cette distance. Donc, ma progression est logique. De plus de 3, je suis passée à 4 séances d’entraînement par semaine.

As-tu suivi une préparation spécifique en vue du 1500 mètres ?

– Non. J’ai conservé mon entraînement de triathlète. Dans le domaine de la course en plus des footings, je me limite pour l’instant à une séance de vitesse par semaine. Mon entraîneur, qui est mon père gère cet aspect. Concernant le spécifique course à pied, il ne me programme jamais le même type de sorties que ce soit sur piste, ou en nature. Sur piste, il peut s’agir de 400, ou de 1000 mètres.

En début de saison, songeais-tu à ce record de France et aux minima pour Eugene ?

– Cela me semblait chaud, car ce record était de 4’19’’20 et le mien de 4’27’’. Or les minima étaient à 4’19’’. Ce qui signifiait que pour les réaliser, il fallait battre ce record. Cependant à Montbéliard, suite à mes 4’20’’80, j’ai compris que cela relevait du domaine du possible. Par contre en même temps j’étais déçue, vu que je n’étais pas passée loin. Donc, le problème a été de trouver la course de la dernière chance. D’où mon déplacement en Belgique.

Quels souvenirs conserves-tu de ce meeting à Nivelles ?

– Déjà les conditions de course étaient moins bonnes qu’à Montbéliard. Là, la piste était défoncée. De plus, j’étais un peu enrhumée. Mais j’avais la rage. J’étais déçue de ma 3e place aux Europe de triathlon et j’avais comme une revanche à prendre. Donc, je me suis défoncée. J’ai tout donné. Une fois la ligne franchie, tant que je n’ai pas connu mon chrono, j’ai vécu un suspense intenable. Mais quand il a été affiché, je n’ai pas réalisé tout de suite. Il m’a fallu un moment avant de manifester ma joie.

Qu’attends-tu de ces mondiaux ?

– Pas de précipitation. Déjà, j’attends la sélection officielle. Après ce déplacement aux Etats-Unis va m’obliger à respecter un timing serré. En effet, fin août je me rendrai aux mondiaux juniors de triathlon organisés au Canada. Ce qui signifie deux allers-retours sur ce continent en l’espace d’un peu plus d’un mois. La gestion du décalage horaire va impliquer énormément de rigueur. Avec mon père, nous allons en discuter. Sera-t-il possible d’enchaîner ces deux mondiaux ? Lequel choisir, si je ne peux pas les cumuler ? Tel est mon dilemme. Sinon, si aligner les deux s’avère plausible, sur le 1500 comme je me situe actuellement aux alentours du 15e rang mondial parmi les juniors, on verra. Je courrai là mon premier grand championnat en athlétisme. Je me sens un peu dans l’inconnu. Jamais, je n’ai eu à courir pour l’instant des qualifications et une finale durant la même semaine. Ce qui constituera une expérience nouvelle. En tous cas, je vais me battre. J’aime la bagarre. Ce, peu importe que le 1500 soit tactique, ou parte vite. En ce qui concerne le triathlon en 2013 j’avais terminé 6e des mondiaux juniors. Cette année, j’espère simplement faire mieux.

D’ici les mondiaux estimes-tu être en mesure de progresser ?

– Je ne dirai pas que je vais pas passer les 4’10’’, ce serait chaud. Mais dès cette année je pense améliorer ce record, puisque je me présenterai reposée à ce mondial. Toutefois, il faudra que les conditions de course le permettent.

Recueilli par Christophe Rochotte – Photo Basile Regoli

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