On avait quitté l’internationale Carole Péon début août, blessée à nouveau au mollet, lors du Test Event de Londres. Deux mois après, elle a fait son grand retour à la compétition, avec son club de Poissy, lors de la Coupe de France des clubs à Parthenay. Une première étape dans sa préparation olympique l’objectif ultime sera d’arriver à « 100% de mes moyens » aux Jeux de Londres. Rencontre…
Carole, la première question portera sur ta santé. Comment vas-tu ?Pas trop mal ! Je n’ai plus de douleur depuis quelques jours donc ça va vraiment mieux. On a mis en place quelque chose de très complet avec la fédération au niveau des soins et pour l’instant tout se passe bien. D’ailleurs, tous les spécialistes sont en relation au niveau de mes soins. Quel regard portes-tu, aujourd’hui, sur ta blessure à Londres ?Ma saison avait bien commencé au mois d’avril, et puis directement après, les soucis ont commencé puisque je n’ai jamais récupéré du décalage d’horaire en Australie. Sur les Grands Prix ça allait car ça ne se voyait pas mais j’étais tout le temps fatiguée et sans énergie. A Londres, quand j’ai passé la ligne en marchant, je me suis dit que c’était fini pour moi. C’est la quatrième fois que je me blesse au même endroit. Je suis longtemps restée sur le tapis bleu à l’arrivée car je me disais que c’était la dernière fois que je le voyais donc il fallait que j’en profite au maximum. Finalement, deux-trois heures après, j’ai pris le temps de réfléchir et je me suis dit que je ne pouvais pas arrêter maintenant. Mais cette blessure a vraiment été très dure !Qu’as-tu fait de spécial pendant ces deux mois de rééducation ?J’ai beaucoup nagé car j’en avais besoin. Tout d’abord parce que c’est très important pour ma confiance. En m’entraînant plus que les autres dans cette discipline (ndlr : plus de 50 km par semaine), j’arrive sur le ponton de départ avec un maximum de confiance en moi. Et puis, j’ai pris le temps de me soigner et de chercher l’origine de cette blessure. Je me suis d’ailleurs rendue en Irlande pour voir ma fasciathérapeute et comprendre la manière donc mon corps est structuré. Tu as repris la compétition, samedi dernier, à la Coupe de France des clubs. Quelle impression t’a laissé cette reprise ?J’étais plutôt excitée à l’idée de faire une course car ça me manquait. Je n’avais pas fait de course depuis deux mois ! On est accroc au triathlon. Et puis c’est très bien pour moi d’avoir commencé par une course par équipe où la pression n’est pas la même. Après avoir goûté aux Jeux Olympiques en 2008, j’imagine qu’on a forcément envie d’y retourner ?J’aimerais surtout avoir un meilleur souvenir des Jeux car ceux de Pékin, en 2008, ne se sont pas passés comme je l’avais imaginé. Je sais que sur une course comme celle des Jeux je peux être là . Dans ma stratégie d’entraînement, je mets donc tout en place pour être prête le jour J. Ça serait un projet de dix années de travail si je pouvais être à 100% de mes capacités et de mon état de forme le jour de la course. Je souhaite donc arriver sur le ponton de départ confiante et costaud. Propos recueillis par Basile Regoli – Photo Reuters

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