Avec Alexandra Louison, Camille Donat et Sabrina Godard Monmarteau, l’expérimentée Delphine Pelletier (Monaco) sera dimanche l’une des grandes favorites pour la victoire au Championnat de France Longue Distance à Calvi. Sa dernière occasion de décrocher un nouveau titre national avant de tourner, normalement, la page avec le haut niveau en fin de saison.

A Calvi pour décrocher le titre
Pour sa vingtième et dernière saison de triathlon, Delphine Pelletier, 36 ans en juin, a décidé de se lancer un dernier défi en rejoignant cette saison le club de Monaco. « Après avoir passé quinze années merveilleuses à Beauvais, j’ai été contrainte de changer de club pour ma dernière année de compétition. J’apprécie tout particulièrement le côté familial et convivial à l’AS Monaco. Je me sens très soutenue dans mes projets sportifs ainsi que dans ma vie personnelle ». Ses projets sportifs, c’est pour commencer Calvi dans deux jours où elle aura à cœur d’effacer sa déception de l’an dernier. «J’ai longuement hésité quant à ma participation mais je ne voulais pas rester sur un échec (abandon en 2012). Je n’ai connu aucun problème physique durant ma préparation hivernale avec Yves Cordier, explique Delphine. Je prendrai le départ dans le but de gagner un dernier titre dans ma carrière. »
Triathlète de haut niveau et mère de famille
Après Calvi, Delphine s’attaquera dans un mois à l’Ironman de Nice. Le premier de sa carrière. « C’est l’inconnu pour moi. J’espère juste prendre du plaisir sur une telle distance et ne pas subir la course. Je ne me mets aucune pression de place. La seule chose dont je suis sûre est que je prendrai le départ en ayant mis toutes les chances de mon côté », explique celle qui a eu le courage et le mérite, il y a huit ans, de revenir dans le triathlon après la naissance de sa fille Emy. « Sa naissance n’a fait qu’accentuer mon envie de réussir et d’être plus performante. Emy est ma motivation première, ma fierté, ma plus belle médaille. Quel plaisir de pouvoir partager ces moments intenses qu’offre le sport de haut niveau avec sa fille. Peu d’athlètes féminines ont cette chance et, même si ce n’est pas facile tous les jours, je pense être une grande privilégiée. »
Des semaines marathon
Au quotidien, Delphine a sensiblement le même rythme de vie d’une mère de famille qui travaille et qui élève seule sa fille. « Le seul bémol est que le sport de haut niveau impose des temps de repos, des soins… Avec une petite fille, c’est tout simplement quasi impossible. » A quoi ressemble donc une journée type pour cette ‘’super maman’’ qui s’entraîne en moyenne 30 heures/semaine ? « Le matin je fais appelle à une nourrice à domicile afin de pouvoir aller nager à 7 heures. J’enchaîne ensuite avec les autres entraînements afin de toujours récupérer Emy à 16h30, puis suivent devoirs, douche, repas… J’ai la chance d’avoir la mamy d’Emy et des amis qui m’aident aussi dans mon organisation mais j’avoue que parfois je me poserais bien un peu. » Dimanche, il y a fort à parier qu’Emy sera la supportrice numéro une de sa ‘’super maman’’.

Basile Regoli – Crédit photo Jean-Pierre Debernardi

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