Surprenant troisième de la 2e étape du Grand Prix à Dunkerque, dimanche dernier, quinze jours après avoir remporté sa première Coupe d’Europe à Antalya (Turquie), Anthony Pujades est l’homme en forme de ce début de saison. Une belle renaissance pour celui qui avait décidé de tourner définitivement la page du triathlon en juin dernier, avant de revenir sur sa décision quelques mois plus tard. Désormais, le jeune sociétaire des Sables Vendée compte prendre le temps d’exploiter un potentiel que beaucoup jugent immense.

Es-tu surpris de cette 3e place à Dunkerque ce week-end ?
Je suis très surpris par mon résultat et même le premier étonné de ma course à pied où je réalise le septième temps (15’42). Je me suis retrouvé à courir avec un athlète comme Fernando Alarza qui a été champion du Monde Junior et qui est connu pour être solide à pied. Et je mets des garçons comme Kris Gemell ou William Clarke derrière moi après avoir posé le vélo avec eux. J’ai vraiment cru au podium à un kilomètre de l’arrivée. C’est en tout cas une belle récompense et j’en suis très content même si j’ai encore du mal à réaliser. J’ai beaucoup bossé cet hiver et ça paye.
Après ta victoire sur la Coupe d’Europe d’Antalya, tu sembles être en pleine forme en ce début de saison ?
C’est en effet un mois de mai qui se passe bien. En Turquie, les circonstances de course m’ont bien aidé car c’est du jamais vu de poser le vélo avec cinq minutes d’avance sur le peloton. En revanche, je pense avoir passé un cap à Dunkerque. Je n’avais jamais couru de cette façon jusqu’à présent. Au niveau du mental, quelque chose a changé aussi. On a donc bien ciblé le travail cet hiver. Je pense que pas mal de personnes ne croyaient plus en moi, avec ces résultats j’en rassure plus d’un.
Pourquoi avoir arrêté ta saison l’an dernier dès le mois de juin ?
Après l’étape de Dunkerque justement, j’ai connu une succession de blessures qui m’ont empêché de m’entrainer pendant un mois. A mon retour, j’ai disputé la Coupe d’Europe de Brasschaat et à partir de là j’ai décidé de couper totalement le triathlon. Je voulais tourner la page et me lancer dans autre chose. Jusqu’en novembre, j’ai donc vécu une autre vie.
Qu’est-ce qui t’a alors poussé à revenir dans le triathlon ?
Durant cette période sans triathlon, j’ai participé à quelques trails avec le père de ma copine. J’ai commencé à retrouver le goût de l’effort et je me suis alors posé des questions. A partir du mois de novembre, j’ai décidé de recommencer à faire du triathlon et à me consacrer uniquement qu’à ça. J’ai alors fait le choix de quitter le pôle France de Montpellier pour m’entraîner seul à Aix en Provence. En revanche, j’ai voulu continuer à ce que Philippe Fattori s’occupe de moi. Il m’envoie donc des plans d’entraînement que je dois suivre. Après, en fonction de mon état physique, j’adapte. Pour la course à pied et le vélo, je m’entraîne seul contrairement à la natation que je fais avec le club d’Aix.
Quels sont maintenant tes prochains objectifs ?
Je vais disputer les Mondiaux Universitaires de triathlon, en Chine, à la fin du mois de juin. J’essayerai de faire une belle course là -bas. Mais l’objectif principal cette saison sera les Championnats d’Europe U23 de triathlon en septembre. Maintenant, je préfère y aller doucement dans mes objectifs car j’ai déjà fait cette erreur de me précipiter en 2010 lorsque j’ai tenté ma chance sur la Coupe du Monde de Tongyeong. Je me suis brûlé les ailes là -bas donc je préfère prendre le temps et faire de bonnes performances sur des Coupe d’Europe.

Propos recueillis par Basile Regoli – Crédit Photos Les Sables Vendée Triathlon

Inscrivez-vous à la newsletter TriMag.

Recevez gratuitement une fois par mois Triathlon Addict, la newsletter des Dingues de Triathlon » et rejoignez la communauté Triathlon Spirit

A lire aussi sur Triathlon Spirit