Encore sur le circuit européen il y a deux ans, Anne Tabarant (Saint-Raphaël) est aujourd’hui membre de l’équipe de France Elite alors qu’elle s’apprête bientôt à fêter ses 31 ans. Une ascension fulgurante et atypique, preuve qu’il n’y a pas d’âge pour percer à haut niveau dans le triathlon. Elle sera, ce samedi à Londres, au départ de sa deuxième course sur le circuit WTS. 

Convoquée le 21 mai dernier à un rassemblement de l’équipe de France à l’INSEP (Paris), Anne Tabarant s’est présentée devant les journalistes comme « la benjamine » du groupe. Un terme utilisé en faisant allusion à son palmarès international (4 Coupes du monde et 1 WTS au compteur) en comparaison à ses autres coéquipiers comme Emmie Charayron, Vincent Luis ou encore David Hauss. Annoncée au début des années 2000 comme une des filles les plus douées de sa génération, Anne a finalement mis plus de dix ans avant d’atteindre le haut niveau. Et d’arriver à exploiter enfin tout son potentiel. « En 2012 je suis allée voir en spectatrice les Jeux olympiques à Londres. A ce moment-là, j’étais vraiment très loin d’imaginer que deux ans après j’allais me retrouver à courir et rouler avec ces filles. Tout est allé très vite », reconnaît-elle.

Quelques places d’honneur sur le circuit Coupe d’Europe (2e à Genève, 3e à Karlovy Vary, 4e à Istanbul et 9e à Quarteira), deux Top 10 sur le circuit Coupe du monde (4e à Tiszaujvaros et 8e à Huatulco) puis des critères pour accéder à l’équipe de France Elite remplis en début d’année ont fini par convaincre le Directeur Technique National de lui donner sa chance. C’était lors de la 2e étape du circuit WTS au Cap (Afrique du Sud). « Le jour et la nuit par rapport à tout ce que j’ai connu avant, note Anne. Il y a certes de très belles épreuves sur le circuit Coupe du monde mais ça reste tout de même très loin d’une épreuve WTS. Ça a vraiment été quelque chose d’impressionnant. »

Pour son baptême, la Saint-Raphaëloise a décroché une très encourageante 20e place devant des habituées du circuit comme Charlotte Mcshane, Rebecca Robisch ou encore Anna Maria Mazzetti. « Je ne savais pas trop à quoi m’attendre car c’était ma première WTS. Même si j’avais hâte, j’appréhendais un peu car faire ses premiers pas sont toujours quelque chose d’impressionnant. En tout cas, j’ai pris le soin d’apprécier car j’ai tellement attendu ce moment de pouvoir courir sur ce circuit. » Les sélectionneurs nationaux ont décidé de lui laisser toute la saison pour faire ses preuves sur le circuit. Outre l’étape de Londres ce samedi, Anne sera donc aussi au départ de celles de Chicago (29 juin), Hambourg (12 juillet) et Stockholm (23 août). « Je vais continuer à prendre en expérience sur ces courses pour essayer d’être un peu plus actrice. L’objectif est d’essayer de grimper le plus haut possible dans le classement mondial. On fera un point après toutes ces courses pour une éventuelle participation à la finale à Edmonton. » Chaque chose en son temps. Place tout d’abord au rendez-vous londonien.

Basile Regoli

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