Son titre de vice-championne du Monde décroché à Pékin début septembre n’a fait que confirmer l’évidence. La Néo-Zélandaise Andréa Hewitt fait aujourd’hui partie des toutes meilleures triathlètes mondiales. Et sera une des grandes favorites pour disputer le titre olympique à Londres dans quelques mois. Tu as participé à trois étapes du Grand Prix avec le club de Poissy cette saison. S’agit-il de compétitions importantes pour toi ?
Oui, j’ai participé trois fois cette année au Grand Prix en France. Ce sont de très bonnes courses de préparation pour les World Series. Elles sont surtout importantes pour m’aider à améliorer ma condition physique de course mais sont peu exigeantes car il s’agit de courses au format sprint. Chaque course est très relevée avec beaucoup d’athlètes internationales présentes pour les différents clubs français, donc j’ai vraiment profité de la compétitivité sur ces courses.Aujourd’hui, quel rôle joue le triathlon, et plus généralement le sport, dans ta vie ?
Le sport est le mode de vie que j’ai choisi. Mes courses, mes entraînements et mes déplacements sont complétement dépendants des compétitions de triathlon que je cible. Comment as-tu commencé le triathlon ?
J’ai toujours pratiqué le sport étant jeune et notamment la natation et le surf. J’ai commencé le triathlon après la fin de mes études à l’université. J’avais 22 ans et j’avais décidé de participer à la course d’aventure Coast to Coast. C’est un évènement qui consiste à parcourir 243 kilomètres en courant, en kayak et en vélo. C’est là que j’ai rencontré John Hellemans, mon premier entraîneur de triathlon. Il m’a dit d’essayer le triathlon et, dès mon premier triathlon en février 2005, j’ai terminé troisième et je me suis qualifiée pour les Championnats du Monde U23. Six mois après, j’ai remporté le titre mondial et en 2006 je me suis entièrement tournée vers le triathlon. Tu es coachée par ton ami, Laurent Vidal quel entraîneur est-il ?
Oui, depuis le milieu d’année 2009 Laurent est mon petit ami et mon entraîneur. Il me connaît très bien. Il est très réfléchi et intelligent. Nous vivons ensemble, nous nous entraînons toujours ensemble et nous atteignons nos objectifs ensemble. Quelles sont les qualités pour être un bon triathlète ?
La clé est de ne pas avoir de faiblesse. Un bon triathlète doit être fort en natation et en vélo, et être capable de gagner la course sur la partie pédestre. Il faut donc être complet dans chaque discipline et avoir le sentiment d’être plus frais que ses adversaires. Que ferais-tu si tu n’avais pas été une athlète de haut niveau ?
Honnêtement, je ne sais pas. Je ne peux pas dire parce qu’après l’université je me suis lancée en premier dans le triathlon avant de trouver un « vrai » travail. Et je préfère largement être en extérieur que dans un bureau. Championne d’Océanie, vice-championne du Monde… Il ne te manque plus que le titre olympique ?
Oui, mon rêve olympique est bel et bien présent. Je suis très concentrée sur la course de Londres de l’année prochaine.Les Jeux Olympiques, tu y penses déjà ?
Je sais que je suis déjà qualifiée mais je ne pense pas encore à la course. J’ai beaucoup de choses à faire dans les neuf prochains mois afin d’être prête. Le parcours te convient-il ?
J’aime le parcours avec la natation et la course à pied dans Hyde Park. Passer en vélo devant Buckingham Palace est aussi spectaculaire. Ma préparation sera vraiment axée en fonction du parcours olympique. Quel est ton meilleur souvenir en tant qu’athlète ?
Sans aucun doute, le mois de septembre de cette année. J’ai décroché deux victoires à la suite sur les World Series dont la Grande Finale à Pékin. Mon état de forme était bel et bien présent à la fin de la saison sur une course que tout le monde voulait gagner. Je savais que je m’étais bien préparée mais vous ne pouvez pas toujours contrôler ce que font vos concurrents. Et le pire ?
La course que je voudrais oublier est la Grande Finale WCS de Budapest il y a un an. J’étais très en forme et je m’étais bien préparée, mais je suis sortie de l’eau à plus d’une minute des meilleures. J’ai ensuite perdu du temps sur la partie vélo et je n’ai pu finir qu’à la 22e place. Ce résultat m’a fait chuter de la 2e à la 6e place au classement mondial WCS.Si un jour ton enfant te dit qu’il veut être comme toi, un champion, qu’est-ce que tu lui réponds ?
Je sourirai !Le sport, c’est donc toute ta vie ?
C’est la vie que j’ai choisie. Je suis très chanceuse d’avoir rencontré Laurent afin que nous puissions vivre ensemble, partager notre année entre la France et la Nouvelle-Zélande et pratiquer l’équitation et le vélo, en dehors du triathlon, à travers la campagne. C’est juste merveilleux.Propos recueillis par Basile Regoli

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