Pour la cinquième année consécutive, Sandra Levenez (Issy Tri) a décroché une médaille mondiale – en argent – à l’occasion des Jeux Mondiaux le week-end dernier à Cali (Colombie). Si l’objectif avoué était évidemment de monter enfin sur la première marche du podium, la Bretonne ne peut nourrir aucun regret tant la Japonaise Ai Ueda était au-dessus du lot (1’ d’avance à l’arrivée). Partie remise pour 2014 ? Entretien.
Que représente pour toi cette médaille d’argent ?
C’est une 2e place sur les Jeux Mondiaux qui faisaient office pour l’ITU de Championnat du monde de duathlon 2013. Encore une fois, si l’objectif annoncé était la victoire, je ne peux pas non plus dire que c’est une contre-performance. Je dois apprécier cette médaille à sa juste valeur et continuer… de progresser pour aller chercher ce titre !
La Japonaise Ai Ueda était-elle intouchable sur cette course ?
Indiscutablement, Ueda m’était supérieure.
Tu as décroché ta cinquième médaille mondiale en cinq ans, Benoît Nicolas sa troisième consécutive. Quel est le secret des Bretons pour être toujours au rendez-vous le jour J ?
Je crois qu’on est vraiment passionnés par cette notion de progression et de planification pour atteindre un objectif. Et comme en duathlon il n’y a qu’un véritable objectif international dans l’année, mieux vaut ne pas se louper.
Pour la première fois, le duathlon était inscrit au programme des Jeux Mondiaux. Cela doit te ravir de voir ton sport reconnu petit à petit ?
C’est vrai qu’avant d’arriver en Colombie, j’étais loin de me douter que les Jeux Mondiaux représentaient une telle organisation : prise en charge des sportifs dès l’arrivée à l’aéroport, tout au long du séjour une logistique bien huilée, sans oublier le Club France… (finalement, une sorte de mini-JO, toute proportion gardée quand même !). Quand on sait que le concept des Jeux Mondiaux est de favoriser tous les quatre ans un rendez-vous incontournable pour les disciplines non-olympiques qui aspirent à devenir olympiques, on peut en effet se dire que c’est une bonne chose. Maintenant, ça n’est pas aussi simple, mais disons que cela a fait une belle petite exposition médiatique.
Comment était l’ambiance dans le clan français durant ce séjour en Colombie ?
L’objectif était clairement de ramener des médailles. On a donc bénéficié d’un encadrement excellent (coach : Stéphanie Déanaz kiné : Olivier Bourgeois médecin: Anne-Sophie Wurtz) et comme nous étions quatre sélectionnés, ça n’a pas été trop difficile de cohabiter. Dommage quand même que David Copperfield (alias Benoît) n’ait pas eu le temps de nous faire quelques tours de magie dont il a le secret… !
Quel est désormais ton programme pour la suite de la saison ?
Je ferai le duathlon d’Embrun le 12 août. J’aurai voulu faire le triathlon Courte Distance la veille, mais ça n’est a priori pas possible… Ensuite, rien de définitivement établi si ce n’est la finale du Grand Prix de duathlon (20-21 septembre) et la Coupe de France (début octobre) avec mon club d’Issy Triathlon. A voir, un ou deux triathlons…
Propos recueillis par Basile Regoli – Crédit photos Philippe Millereau