Comme l’an passé, Mooloolaba (Australie) lancera ce week-end le début de la saison des Coupe du Monde. Côté français, ils seront cinq au départ de la course : David Hauss, Laurent Vidal, Tony Moulai ainsi qu’Aurélien Lescure et Laurie Belkadi. A l’instar d’autres athlètes, ces derniers forment un des couples glamour du triathlon français depuis leur rencontre en 2006 lors d’une Coupe d’Europe au Portugal. Et si pour Aurélien il s’agira en Australie de la septième coupe du Monde de sa carrière (ndlr : 2e place à Edmonton en 2011 comme meilleur résultat), Laurie va elle effectuer son grand baptême à ce niveau-là … TRIMAG les a contactés avant cette grande première côte-à -côte….
Aurélien Lescure affaibliPrésent à Lanzarote (Espagne) en janvier dernier avec l’équipe de France pour un stage fédéral d’avant saison, Aurélien en est revenu très satisfait par les séances d’entraînements effectuées durant quinze jours. « Ma préparation hivernale s’est passée de la meilleure des façons avec beaucoup de travail, notamment en natation et course à pied, qui semblait porter ses fruits. » Une joie malheureusement de courte durée puisqu’une vilaine grippe est venue, le mois dernier, le contrarier dans sa préparation laissant même quelques doutes planer sur sa participation samedi. « Depuis cette grippe, j’ai du mal à remonter la pente et je me sens très fatigué. Je ne suis donc pas des plus confiants pour aborder la première coupe du Monde de la saison et je n’exclus pas le fait de déclarer forfait en dernière minute si je ne me sens pas mieux d’ici là », explique-t-il. Si tel était le cas, Aurélien aura l’occasion de rebondir sur les épreuves d’Huatulco (Mexique) début mai et de Banyolès (Espagne) en juin « en espérant que la forme revienne rapidement. » Les puristes auront également l’opportunité de le croiser dans l’Hexagone sur les deux premières étapes de D2 avec son club du Sud Triathlon Performance dont il porte fièrement les couleurs depuis la saison passée. « J’adhère complètement au projet du club qui est de perpétuer l’esprit de convivialité où tout le monde se côtoie dans la bonne humeur du débutant au professionnel, des plus âgés aux plus jeunes, avec un objectif commun : se faire plaisir. » Une des valeurs essentielles d’épanouissement en triathlon. Laurie Belkadi dans le grand bainMalgré des conditions météorologiques difficiles pour s’entraîner cet hiver, Laurie tire, elle, un bilan satisfaisant de sa préparation hivernale où elle en a davantage profité pour privilégier la qualité à la quantité. « J’ai mis un peu plus l’accent sur la course à pied et j’espère que cela portera ces fruits », confie-t-elle. C’est en tout cas avec une quinzaine de Coupes d’Europe à son actif qu’elle prendra le départ, dimanche, de sa première course de niveau mondial. « Vu qu’il s’agit d’une première pour moi et que la start-list est très relevée, je me fixe comme objectif de faire de mon mieux et de me battre jusqu’au bout pour le meilleur résultat possible. » Une philosophie qu’elle applique déjà depuis de nombreuses saisons sur le Grand Prix où elle sera de nouveau au départ cette année avec son club du TCG Parthenay. « J’ai trouvé mon équilibre dans ce club. Et je me sens vraiment bien dans cette équipe où règne une superbe ambiance entre les athlètes ainsi qu’avec les dirigeants que je remercie pour leur soutien et leur confiance. » Une passion partagée à deux« L’amour, c’est regarder dans la même direction », a dit un jour l’écrivain Antoine de Saint-Exupéry. Quoi de mieux en effet qu’un couple, qui outre son entente conjugale, partage la même passion sportive ? Tel est le cas d’Aurélien et Laurie qui, six après leur rencontre sur une Coupe d’Europe au Portugal, partagent cette passion commune du triathlon où chacun tire profit des expériences de l’autre pour progresser et atteindre ses objectifs. « Le triathlon nous a sans aucun doute rapprochés. La vie de triathlète de haut niveau est une vie très particulière où on pense triathlon quasiment sept jours sur sept. Partager cette même passion nous permet de mieux nous comprendre, de passer beaucoup de moments inoubliables ensemble et bien sûr de se motiver mutuellement dans les moments difficiles. » Complices dans la vie, les deux athlètes le sont également à l’entraînement où ils essayent de partager le maximum de séances passant au final plus de temps ensemble qu’un couple normal. « Même si les allures ne sont pas les mêmes, cela motive de partir en même temps, de se retrouver ensemble sur la piste ou sur une sortie vélo. » Le plus dur finalement, c’est quand l’un brille et l’autre moins…Fort de ses expériences au niveau international, depuis sa 23e place aux Mondiaux U23 en 2008, Aurélien sera en tout cas un conseiller précieux et privilégié pour Laurie à l’approche de cette Coupe du Monde de Mooloolaba. « Aurélien a une plus grande expérience que moi sur ces courses donc c’est vraiment un avantage de l’avoir à mes côtés. Il est de bon conseil stratégique et me déstresse avant la course. » Aurélien et Laurie semblent donc avoir trouvés l’alchimie parfaite pour assouvir leur même passion du triple effort. Et qu’importe le résultat en Australie, la plus belle victoire reste l’amour. Basile Regoli