C’est une équipe de France ambitieuse qui s’apprête à disputer dans quelques jours le championnat du monde de triathlon à Edmonton (Canada). Cette année, ils sont 23 tricolores à être du voyage pour ce grand rendez-vous international de la saison. Les résultats du dernier championnat d’Europe ont laissé présager de belles promesses, reste désormais à les concrétiser. Durant toute cette semaine, vous découvrez une présentation de chacun des triathlètes français engagés pour tout savoir sur leurs ambitions. Quatrième et dernière volet aujourd’hui avec les paratriathlètes qui seront sur piste samedi à 15h30 (23h30 en France).
A deux ans des Jeux paralympiques de Rio de Janeiro (Brésil), où le paratriathlon fera sa grande apparition, la France se positionne d’ores-et-déjà comme une nation forte de la discipline. Depuis la décision du Comité international olympique (CIO) d’intégrer le paratriathlon dans le programme olympique, la fédération française a décidé de mettre les petits plats dans les grands en lançant un collectif équipe de France avec notamment des stages en cours de saison. Le dernier en date a été réalisé début août, pendant dix jours, au Creps de Bourges (VIDÉO du stage à voir). « Nous n’avions encore jamais fait un stage aussi long et aussi conséquent. On monte vraiment en puissance sur l’accompagnement et la professionnalisation de la discipline, note Nicolas Becker, l’entraîneur national. Il y a un super esprit groupe qui s’est installé. On sent une vraie envie de réussir chez chacun d’eux. Ils sont encore plus investis que l’an dernier et ont vraiment passé un cap. »
Exit les déplacements à leurs frais sur les grands évènements internationaux, les paratriathlètes retenus en sélection nationale partagent donc désormais la même aventure que l’équipe de France élite ou junior. Une délégation de dix paratriathlètes, ainsi que deux guides (Julien Hervio et Julien Dubreuil) pour les malvoyants Arnaud Grandjean et Arnaud Savio, représentera la France ce samedi au championnat du monde à Edmonton (Canada). Avec l’ambition de faire au moins aussi bien que l’an passé, à Londres (3 médailles). « Se qualifier à Edmonton était déjà un défi pour eux. Ils vont là-bas pour essayer de rentrer le plus haut possible dans le classement. La place qu’ils vont faire aura des conséquences pour toute la saison prochaine », prévient Nicolas Becker. Il faut dire qu’à deux ans des Jeux paralympiques, les places vont être chères pour être de l’aventure au Brésil. D’autant qu’une restructuration des catégories de handicap a eu lieu l’hiver dernier (cinq catégories et plus sept comme avant).
Au Canada, l’équipe de France peut légitimement espérer jouer les premiers rôles. Figure de proue de la discipline depuis de nombreuses années, Yannick Bourseaux (PT4), vice-champion du monde en titre, veut sa médaille d’or cette saison. « Il ne se pose pas de questions. Il a envie de gagner. De toute manière, Yannick part sur toutes les courses pour être devant », confie le sélectionneur national. On retrouvera également dans la même catégorie, Stéphane Leroy (PT4). Champion du monde l’an passé, Stéphane Bahier (PT2) est également très attendu. « L’objectif pour lui, c’est de monter sur le podium. Il est vraiment plus fort qu’en début de saison. » Le jeune Geoffrey Wersy (PT2) semble lui aussi avoir progressé dans les trois disciplines cette année. Il pourrait bien venir jouer les premiers rôles samedi. Chez les femmes, Elise Marc (PT2) a également un coup à jouer selon Nicolas Becker : « Elle a le niveau pour être championne du monde. Il y a une américaine costaud mais elle est capable de le faire, je pense. » Une seconde française va vivre son premier championnat du monde, c’est Gwladys Lemoussu (PT4). Enfin, on suivra également les performances d’Ahmed Andaloussi (PT1), Arnaud Savio (PT5), Arnaud Grandjean (PT5) et Lionel Hiffler (PT3) qui devrait, lui aussi, jouer la gagne.
Basile Regoli
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