La France a réussi une belle moisson de médailles, le week-end dernier, à Gijon (Espagne) lors des championnats du Monde de Duathlon. En Elite, la championne d’Europe Sandra Levenez a décroché une belle médaille d’argent avant de décrocher l’or par équipe, le lendemain, avec Etienne Diemunsch, Sabrina Godard Monmarteau et Benoit Nicolas. Titre de champion du monde également en U23 pour Alexandra Cassan Ferrier, qui disputait ses premiers mondiaux, mais aussi pour Etienne Diemunsch qui conserve son titre mondial. Le sociétaire de l’EC Sartrouville remporte même la course au scratch mais, inscrit uniquement dans la catégorie U23, il doit laisser le titre Elite au Portugais Sergio Silva…
Etienne, tu rentres d’Espagne avec dans tes bagages un nouveau titre de champion du Monde de Duathlon. Que représente pour toi ce titre ?C’est avant tout une confirmation. Je suis rentré très frustré des mondiaux Espoir de Triathlon où je n’avais pas pu m’exprimer – malade la veille – alors que j’étais très en forme. J’avais donc à cœur de prendre une revanche en réalisant une grosse course. Et certes je conserve mon titre Espoir mais ce que je retiens c’est avant tout la victoire au scratch, même si officiellement je ne suis pas champion du monde Elite.Peux-tu revenir sur cette course un peu plus en détail ?C’était une course un peu inédite en duathlon car nous étions près de 90 au départ (ndlr : athlètes Elites et U23 confondus), donc forcément il y avait un peu plus de chahut lors des premiers hectomètres.Ensuite le 10km se réalise à bonne allure, sur les bases de 30’20 », et un groupe d’une dizaine d’athlètes se détache. Les sensations n’étaient pas au mieux, j’avais donc dans l’idée de tenter quelque chose en vélo. Et c’est ce qui s’est produit puisque dans le premier tour, un Anglais, en compagnie d’un Espagnol, s’échappe. Puis dans la foulée je pars avec un autre Espagnol. L’écart n’est pas conséquent, aux alentours de 30 », mais le rythme ne me fait pas mal donc je décide d’insister. A deux tours de la fin je vois que derrière ils ne sont toujours pas décidés à venir nous chercher donc j’impulse un nouveau rythme afin de remotiver les troupes. Ça marche puisque nous prenons une minute. Puis dans le dernier kilomètre vélo je fausse compagnie à tout le monde à la faveur d’une section technique et je pose seul devant avec 10 » d’avance.Le départ à pied a été très rapide puisque au bout d’un kilomètre on m’annonce déjà 28 » d’avance. Je maintiens le rythme sur le premier tour puis je gère le suivant, craignant un éventuel retour des coureurs frais du peloton. Finalement, j’ai le temps de savourer ma dernière ligne droite et de franchir la ligne avec une quarantaine de seconde d’avance.Tu décroches également l’or par équipe en devenant champion du monde du relais mixte. Comment était l’ambiance avec les autres Français ?C’était une très bonne ambiance, vraiment plaisante. J’en profite d’ailleurs pour remercier ici l’ensemble de la délégation, encadrement et athlètes, pour l’atmosphère qui a régné tout au long du déplacement, même si pour certains cela n’était pas facile après une course un peu ratée. Pour en revenir au relais, Benoit (Nicolas), qui rate le podium la veille pour une seconde, voulait sa revanche de même que Sandra (Levenez) qui a fini troisième en individuelle. Elle nous a d’ailleurs lancés sur des bases extraordinaires mettant hors course toutes les équipes d’entrée, à part les Anglais, avec qui il y a eu un beau mano a mano jusqu’à la fin.Quels sont maintenant tes prochains objectifs majeurs pour la fin de la saison ?Pour cette fin de saison, l’objectif principal sera les championnats d’Europe Espoir de Triathlon à Eilat (Israël) le 28 octobre. Je clôturerai ma saison la semaine suivante par une Coupe du Monde à Guatape en Colombie. Recueilli par Basile Regoli