Le week-end dernier, l’épreuve des Championnats du monde WTS de San Diego revêtait une importance capitale pour nombre de triathlètes pouvant espérer encore une qualification olympique. L’épreuve de Madrid, prévue les 26 et 27 mai sera l’ultime chance pour les triathlètes dans leur quête olympique, réservée à 55 hommes et 55 femmes. Depuis deux ans, les épreuves de Championnats du monde ITU, de Coupe du monde ITU sont les principales sources de points qualificatifs, complétés par les Championnats continentaux. En plus de ces critères ITU, chaque fédération nationale impose ses propres critères. A noter que 8 nations au maximum, disposeront de 3 dossards par sexe. Les autres nations pourront en disposer de deux maximum.Après l’épreuve de San Diego, les nations leaders chez les hommes sont la Grande Bretagne, l’Allemagne, la Nouvelle Zélande (qui en plaçant Ryan Sissons, Bevan Docherty et Kris Gemmell dans les 10 premiers à San Diego est remontée de la 6e à la 3e place des nations à trois dossards), puis la France, l’Espagne, la Russie. L’Australie et le Canada sont les deux dernières nations à pouvoir encore prétendre à 3 dossards masculins, alors que le Portugal reste en embuscade derrière ces deux nations. Tout devrait donc se décider à Madrid pour la 8e place du classement des nations. A San Diego, plusieurs athlètes ont brillé pour s’assurer à titre individuel une place jusqu’alors indécise. – Côté américain, Hunter Kemper, en terminant 5e, s’assure une 4e olympiade successive. Il rejoint Matt Chrabot, déjà qualifié, et l’étonnant Manny Huerta, 9e à San Diego. Réfugié politique cubain, ce dernier est devenu Américain en 2000, et a depuis grimpé les échelons de la hiérarchie mondiale, pour s’offrir, grâce à un 30:45 sur le 10 kil’ de San Diego, une place aux JO.- Chez les Australiens, Brendan Sexton, champion d’Océanie est d’ores et déjà assuré d’avoir son slot pour Londres. Derrière Brad Kahlefeldt semble le mieux placé mais doit faire face à de sérieux ennuis de santé qui l’ont relégué à la 26e place à San Diego. Déjà victime par le passé d’une pneumonie, Kahlefeldt a passé depuis dimanche deux examens destinés à déceler une éventuelle tuberculose. Négatifs ces deux premiers examens doivent être complété par un 3e dans la semaine qui confirmera ou infirmera cette hypothèse. Courtney Atkinson, 13e à San Diego, pourrait être le 3e Aussie. Il pourrait ainsi mettre fin au rêve olympique de Chris MacCormack. 30e à SAn Diego, ce dernier se satisfaisait d’avoir couru en 31:35 le 10 kilomètres, expliquant que ses nombreuses années d’Ironman ne lui permettaient pas de faire mieux sur le format olympique. – Chez la Dream Team anglaise, les frères Brownlee devraient être accompagnés de William Clarke, pour l’instant 3e homme, sauf si Tim Don venait à lui chiper la place en dernière minute. – Côté Allemagne, Stefan Justus, Jan Frodeno (champion olympique en titre) et Maik Petzold devraient être de la partie.- Chez les Espagnols, le champion d’Europe Javier Gomez est à l’abri de toute déconvenue. Suivent Mario Mola et Ivan Rana.- Chez les Russes, le N°3 mondial Brukhankov, Dmitry Polyanskyi et Ivan Vasiliev sont actuellement les mieux placés.- Côté français enfin, David Hauss et Laurent Vidal affichent une belle forme olympique. Le 3e dossard se jouera à Madrid entre le vétéran Tony Moulai, 4e aux derniers Europe, et le jeune Vincent Luis. Chez les filles, on notera que Laura Bennett, 37 ans, grâce à sa 3e place à SAn Diego, arrache le 3e dossard olympique américain. Remplaçante en 2000 et 2004, 4e en 2008, Laura vivra elle aussi sa 4e olympiade, et rejoindra dans l’équipe américaine Gwen Jorgensen et Sarah Haskins.Les Anglaises compteront sur Helen Jenkins, N°1 mondiale, et sans doute de Vicky Holland et Liz Blatchford.Les Australiennes seront emmenées par la championne d’Océanie Emma Jackson, et sans doute d’Emma Moffatt et Erin Densham. L’abandon de Daniela Ryf a San Diego ne permet pas à la Suisse d’obtenir 3 dossards pour Londres. Nicola Spirig, championne d’Europe, sera donc accompagnée sans doute de Mélanie Annaheim.En Allemagne, Anja Dittmer, sera l’un des autres dinosaures à pouvoir s’enorgueillir d’une 4e participation aux JO. Elle sera rejointe par deux autres équipières. Les mieux placées sont pour l’instant Svenja Blazen et Katrin Muller. Côté français enfin, Emmie Charayron devrait être entourée sans surprise de Carole Péon et d’une excellente Jessica Harrison, encore 4e le week-end dernier à San Diego.
Simulation des qualifiés olympiques Hommes ici
Simulation des qualifiés olympiques Femmes ici
Photos Rich Cruse, Larry Rosa – ITU