David Hauss, 4e – Franchement, qu’est ce qu’on peut regretter ? Rien. On a tout donné, jusqu’au bout. On m’aurait dit avant la course que je finirais 4e, j’aurais signé de suite. Les trois de devant ont montré qu’ils étaient effectivement les plus forts. Ils ont tout fait : ils ont nagé devant, roulé devant, couru devant. Il n’y avait rien à faire. Mais j’étais prêt pour cette course qu’on prépare depuis si longtemps. Il y trois ans qu’on se prépare pour être performant sur ce 10 kilomètres pédestre. Alors à vélo, ce n’était pas à nous de rouler. Il fallait qu’on en garde pour la course à pied. On s’est même entraidé à pied, en prenant des relais. Et tout s’est déroulé comme je le voulais. Et bizarrement, je trouve que cette course si attendue a été la plus simple à aborder. Je n’avais aucun stress, j’ai réussi à m’endormir très vite. J’étais moins tendu qu’à Kitzbhuel ou Madrid. J’ai pu profiter de l’événement. Dans ces conditions je ne pouvais que réussir ma course. Et je peux vous dire qu’avec Laurent, quand on aura 50 ans, on reparlera de ce dernier kilomètre où l’on s’est tiré la bourre entre nous.Laurent Vidal, 5e – Sur triathlon, il y a tellement de facteurs aléatoires qui peuvent venir perturber un plan qu’on ne peut être que satisfait aujourd’hui. C’est la première fois qu’on nage en combinaison ici, ça nous a fait bizarre, mais on n’a pas eu le choix. Et pourtant, c’est ma meilleure course de l’année, on était dans un jour exceptionnel. Les trois de devant étaient simplement ans un jour magique. En trois ans, on a comblé un peu de retard par rapport à eux. Hier avant la course, j’ai regardé les stats de Jonathan Brownlee, je n’aurais pas dû : depuis juin 2010, il n’a jamais fini hors du Top 3… Il fallait donc compter sur une défaillance de leur part pour espérer encore mieux aujourd’hui. Ce n’est pas arrivé. Nous on savait ce qu’on avait à faire. Simon Whitfield m’avait dit un jour : You just have to execute. Ce qui veut dire qu’aux JO, tu dois faire ce que tu sais faire, et le reste viendra… C’est ce que j’ai fait aujourd’hui, et tout s’est déroulé à merveille.Vincent Luis (11e) : je suis déjà bien content d’être là ! ce sont mes premiers Jeux, j’étais encore blessé il n’y a pas si longtemps. Ca me laisse penser que dans une meilleure condition, le top 10 aurait été envisageable. La forme était revenue, peut-être pas assez pour espérer ce top 10, mais je suis totalement satisfait. C’était une course de folie. A vélo, ils ont roulé comme des furieux, c’était impossible de sortir. Le public a rendu cette course énorme. C’était dingue on n’entendait pas les écarts donnés par les coachs, et je n’ai même pas pu apercevoir mes amis, parents dans cette foule, c’était hallucinant !