A 33 ans, l’internationale française Jessica Harrison, sociétaire du Poissy Triathlon, a signé samedi dernier la meilleure performance de sa carrière en remportant la Coupe du Monde de Tongyeong (Corée du Sud). Une victoire qui n’a souffert d’aucune contestation tant la Pisciacaise a pris ses responsabilités en vélo avant de partir seule vers la victoire sur la partie pédestre. « L’objectif en venant ici était de gagner la course. Vu la start-list et ma forme actuelle, j’aurais été déçue du contraire, explique-t-elle. J’étais aussi contente de mon état d’esprit avant la course en me disant cash que j’étais là pour gagner ». Dix-sept ans après sa première apparition sur la scène internationale, et une 8e place aux Championnats du Monde Juniors sous les couleurs britanniques, elle décroche donc enfin sa première médaille d’or mondiale. Naturalisée française en 2005, son plus joli fait d’armes au niveau international restait jusqu’à présent sa 3e place lors de la WCS de Madrid en 2009. Depuis, elle a connu deux années très difficiles comme ce début de saison où elle n’a jamais pu être à son meilleur niveau. « J’ai attrapé une pneumonie en Australie début mars qui m’a anéantie pour un bon moment. Il a donc fallu du temps pour revenir. »Septième de la finale WCS de Pékin puis à nouveau championne de France en septembre dernier, la pensionnaire du pôle de Montpellier semble bel et bien avoir retrouvé son meilleur niveau. « Même si une première place sort toujours beaucoup plus du lot dans un palmarès, ma course à Pékin cette année fait aussi partie des meilleurs résultats de ma carrière tant la densité d’athlètes était forte. » En attente de l’officialisation du nombre d’athlètes qualifiés par pays (trois au maximum) prévue le 1er juin 2012, Jessica Harrison sait qu’elle a, sauf accident de dernière minute, assuré sa place aux JO de Londres, chez elle, l’an prochain. « Toutes les courses que j’ai réalisées depuis Pékin me donnent de la confiance et de la motivation pour les Jeux l’an prochain, conclut-elle. Là , je rentre dans la période hivernale avec les crocs et ça vaut de l’or pour une bonne préparation. » Basile Regoli