Jeanne Collonge s’élancera ce dimanche 28 juin sur l’IRONMAN France Nice. Il ne manque plus qu’à Jeanne une victoire à domicile pour compléter son palmarès déjà riche, pour cette athlète très impliquée dans le triathlon féminin.
Jeanne, une blessure t’a tronqué ta préparation durant le début de saison, comment abordes-tu l’IRONMAN France Nice ? Comment as-tu adapté ton programme d’entrainement ?
Effectivement, moi qui croyait en avoir fini avec les blessures après mes périples de 2014, je me suis à nouveau retrouvée blessée pendant près de 2 mois. C’était un «accident» et je n’ai vraiment pas eu de chance, mais j’ai dû à nouveau me battre, lutter, et ne pas baisser les bras en voyant mes premiers objectifs s’envoler et les prochains s’approcher à grands pas !
Aujourd’hui je vais mieux et j’ai pu reprendre progressivement la course à pied. Bien sûr que j’ai dû adapter mon entrainement… Comme je ne voulais pas me laisser abattre, j’ai voulu profiter de cette période pour progresser en natation et vélo, donc j’ai un peu plus nagé mais surtout mieux, et j’ai fait vraiment beaucoup de kilomètres en vélo !
Lorsque j’ai repris la course à pied, j’ai essayé de me dire que rien ne s’était passé, et que tout irait bien! Je sais que reprendre 5 semaines avant un Ironman, ça peut paraitre court, mais je crois en ce que j’ai fait pendant cette période, en ce que j’ai fait à pied avant, et en ce qu’il me reste à faire, et je fais confiance à mon coach.
J’aborde Nice avec une envie débordante et je serai simplement heureuse d’être là à 100%, contrairement à l’an dernier !
Courir ici à domicile doit avoir une saveur particulière pour toi ?
Oui bien sûr, entendre son nom le long de la course, ça n’a pas de prix! En plus du parcours vélo qui me plait beaucoup, j’aurai la chance d’avoir ma famille, mes supporters, mon coach et mon petit ami sur la course! Ça ne me met aucune pression, c’est simplement un atout. Les spectateurs ne se rendent peut-être pas compte, mais un encouragement vaut de l’or !
L’IRONMAN France fête ses 10 ans, au fil des éditions on a remarqué que les performances des athlètes professionnelles féminines ont nettement progressé. Comment l’expliques-tu ?
Je pense que le triathlon longue distance se professionnalise de plus en plus. Puis Ironman commence à se développer partout dans le monde, et Nice en fait partie: la course prend de l’ampleur au niveau mondial, car maintenant les pros cherchent à faire de plus en plus de courses Ironman pour se qualifier à Hawaii. Et comme dans tous les sports, les performances ne font qu’évoluer !
La suite de la saison passera par l’Embrunman, as-tu d’autres objectifs pour la fin de saison 2015 ?
Si tout va bien, j’aimerais effectivement beaucoup faire l’Embrunman, car cette course a quelque chose d’encore plus spécial que Nice ou n’importe quelle autre course pour moi. J’ai d’autres projets pour la fin de saison, car je voudrais commencer à penser à Hawaii 2015 à ce moment-là. Mais comme je ne peux pas être trop prévoyante, je ne sais pas vraiment encore sur quelles courses je vais m’aligner. On a décidé avec Yves de prendre le problème à l’envers: aller sur une course quand je suis prête et en forme !