Pour tous les athlètes du team allemand CommerzBank, l’édition 2011 d’Hawaii aura une saveur particulière. La Dream Team éclatera en effet en mille morceaux après cette édition, le sponsor principal ayant choisi de se recentrer sur le football après plusieurs années à soutenir les triathlètes.
Normann Stadler à la retraite forcée suite à une opération du coeur, Marino Vanhoenacker – 3e ici l’an dernier – sera le leader logique du groupe jaune et blanc, samedi prochain. Un statut qui n’a pas l’air d’affoler le grand coureur belge, l’un des seuls à pouvoir soutenir le rythme des meilleurs à vélo, et à enchaîner un marathon en 2h45.
C’est vrai que cette édition marquera la fin d’une belle histoire pour nous tous dans le team. Je dois beaucoup à cette équipe. C’est grâce à eux que j’ai pu me concentrer uniquement sur mon sport pendant ces dernières années. Et franchement, cela a littéralement changé ma vie assure le Belge, qui, comme ses cinq autres équipiers se voyait verser un salaire mensuel par la banque allemande,sans compter les multiples avantages matériel, logistiques et de préparation.
On a pu évoluer dans les meilleures conditions pendant toutes ces années. A ce jour, je me sens super bien. Je n’ai pas changé grand chose à ma préparation par rapport à 2010. J’ai passé pas mal de temps à Fuerteventura, pendant l’hiver et durant le mois d’août. J’y ai bien travaillé. Pour résumer, j’en ai fait un peu plus qu’en 2010, et je vais un plus vite que l’an dernier. Mais c’est toujours difficile ici de faire un pronostic. Macca et Stadler ne sont pas là , certes, cela peut laisser des opportunités. Mais il y en a beaucoup d’autres qui peuvent prétendre au podium, à la victoire. Pour moi, Pete Jacobs est celui dont on parle le moins, mais qui me semble le plus dangereux.
Le nez dans son pooridge, Marino la joue relax. Et ne s’inquiète guère quant à son avenir, après la disparition du Team Commerzbank. On verra après Hawaii ce qu’il se passe. J’ai déjà plusieurs options. En tout cas, ce ne sera pas Uplace (NDR : une équipe de pros belges), ils n’ont pas de place pour moi. Et si le grand Marino trouvait un relais en France ?
Luc Beurnaux – Photo Thierry Sourbier