Finie la rigolade. La semaine se termine à Kona, et signe l’imminence du départ de la course. Les premiers jours de la semaine ont été ludiques pour beaucoup. Notamment ceux qui découvraient l’événement. Eric Bernot, première qualif en main, a tenu à profiter un max de ses journées d’avant-course. Il a fermé son magasin Endurance Shop à Nancy, et a claqué quelques dollars, histoire de jouir de l’instant présent. Location de Harley-Davidson, petit tour en hélico au-dessus des volcans. La belle vie, l’American Way of Life. Aujourd’hui, sous un ciel maussade, et après les pluies torrentielles de la veille, les visages se crispent. Les regards se cachent derrière les lunettes fumées. Les poignées de main se font plus énergiques. Les bords de route ne grouillent plus d’athlètes comme auparavant. Le temps est à la concentration. A la gamberge, parfois, ou à la déconne forcée, pour tromper l’ennemi, et faire comme si….Demain, 6h30, les pros s’élanceront dans un Pacifique qui, selon le chef du secteur Natation, devrait être moins agité qu’en ce milieu de semaine. Une demi-heure plus tard, ce sera au tour des groupes d’âges. Tous avaient rendez-vous, aujourd’hui entre Midi et 17 heures, pour déposer les vélos dans l’immense parc de transition du Pier. Des bénévoles aux petits soins pour chacun, qu’ils soient pro ou amateur. Un premier check-in des marquages vélo, et un bénévole qui vous accompagne jusqu’à votre place. Un ballet parfaitement huilé. Un Pier cadenassé, verrouillé, quadrillé par des agents de sécurité qui jouent parfois aux cow-boy, dans un excès de zèle passager. Une mécanique sans fausse note, aux moyens humains considérables. Derrière les barrières, des dizaines de personnes décortiquent chaque équipement : casque, prolongateur, roue, cadre… En vue, la traditionnelle étude de marché que les fabricants vainqueurs auront ensuite la fierté d’afficher.Certains athlètes n’ont pas envie d’y aller. Un pincement au coeur que de laisser une nuit durant son matériel si précieux, sur lequel sont portées toutes les attentions durant la saison. Un pneu éclate soudainement, preuve qu’on n’est pas à l’abri du petit pépin mécanique, même à l’intérieur d’un parc ultra-sécurisé… Délestés de leurs vélos, les 1850 concurrents tâcheront maintenant de trouver le sommeil, et une paix intérieure. Certainement une tâche délicate pour beaucoup…Les prévisions météo pour demain laissent augurer une épreuve ultra rapide. Pas de grosse chaleur ni de vent de face trop violent, et 20% de risque de pluie… Et si la barre des huit heures tombait ??Rendez-vous sur la page Facebook de TRIMAG pour donner vos pronostics sur les podiums de la course et gagner un lot Compressport !
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