Nouveau venu cette année en équipe de France, Yohan Le Berre (Metz) va disputer ce samedi son tout premier championnat d’Europe de duathlon avec le maillot tricolore sur les épaules. Une juste récompense pour celui qui attendait cela depuis trois ans maintenant.

Dans la vie comme dans le sport, tout vient à point à qui sait attendre. L’adage est bien souvent rarement démenti. La preuve en est avec Yohan Le Berre (Metz) qui s’apprête à honorer ce week-end, à l’occasion du championnat d’Europe de duathlon, sa toute première sélection en équipe de France. Étonnement, celle-ci arrive à un moment où il s’y attendait le moins. « Ça faisait trois ans que je l’espérais et, finalement, elle arrive la saison où je ne l’attendais pas, glisse d’entrée ce prof de menuiserie à Hyères (Var). L’an dernier, je n’avais pas réussi à remplir les critères de sélection pour sept secondes. Je pensais encore que cette année ça allait être un classique Benoît Nicolas – Benjamin Choquert. Finalement, le premier Grand Prix de la saison m’a été favorable. » Troisième de la première étape du circuit à Saint Omer, le Lorrain a laissé une très belle impression en faisant – quasiment jusqu’au bout – la course en tête aux cotés de Benoît Nicolas (champion du monde 2014) et Emilio Martin (champion du monde 2012).

Au sein du microcosme du duathlon, beaucoup ont souligné que cette sélection était une juste récompense au vu de ses résultats sportifs et de sa capacité à animer régulièrement les courses. « Quand j’ai commencé le duathlon, j’étais un des premiers supporteurs de cette équipe de France et j’avais très envie d’avoir un jour une sélection internationale. C’était un objectif personnel. Y être arrivé me fait donc vraiment très plaisir. » A défaut d’avoir anticipé en début d’année cette éventualité d’être du voyage à Alcobendas (Espagne), Yohan a donc dû revoir rapidement sa planification pour arriver à son meilleur niveau sur ce championnat d’Europe. « Après Saint Omer, j’ai pas mal réfléchi à comment m’organiser pour être prêt. J’ai demandé conseil à Benoît Nicolas qui est habitué à préparer ce type de compétitions. Il a vraiment été sympa en m’apportant son aide, explique celui qui a tout de même dû « rapidement se replonger dans l’entraînement » pour envisager un nouveau pic de forme six semaines après la 1re étape du Grand Prix.

« Je suis à peu près au même niveau qu’à Saint Omer », ajoute le Messin, qui pourrait bien réussir à tirer son épingle du jeu ce samedi. « On se met forcément à rêver d’être devant. Maintenant, ce sera mon premier duathlon au format 10-40-5 à haut niveau. L’inconnu va être de voir comment j’encaisse le premier dix bornes. » Si les sensations sont bonnes, il y a alors de fortes chances de retrouver le Messin aux avant-postes de la course en vélo. Avec dans un coin de la tête, comme tout le monde doit s’en douter un peu, l’éventualité d’une échappée en solitaire ou à plusieurs. « J’aime courir à ma main. Subir le rythme des autres, ça ne me réussit pas. Maintenant, c’est sur que des garçons comme Emilio Martin, Sergio Lorenzo ou Philip Wylie ne vont pas me laisser partir comme ça en vélo. Il va me falloir être rusé. » Dans ce domaine, Yohan Le Berre semble avoir une certaine expérience en la matière.

Basile Regoli

PROGRAMME

– samedi à 09h00 : Juniors filles (Célia Bremond, Lucie Picard, Emilie Morier)

– samedi à 10h30 : Juniors hommes (Maxime Menneson, Thomas Lohier)

– samedi à 12h30 : Paratriathlètes (Geoffrey Wersy, Joaquin Paget, Jean-Pierre Astugue, Arnaud Grandjean, Edith Dasse)

– samedi à 15h00 : Elites & U23 femmes (Sandra Levenez, Sabrina Godard Monmarteau)

– samedi à 18h00 : Elites & U23 hommes (Yohan Le Berre, Benoît Nicolas, Ludovic Paul, Pacöme Thibault-Lopez)

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