Le travail finit tôt ou tard par payer ! Après trois tentatives infructueuses pour arriver à remplir le critère d’éligibilité (34’30 sur 10km) au championnat du monde et championnat d’Europe de duathlon, Sabrina Godard-Monmarteau est enfin parvenue à ses fins en claquant un joli 34’28 à Angoulême samedi soir. De quoi redonner le sourire à la sociétaire de Metz après un hiver compliqué.

Tu cours depuis le début de l’année après ces 34’30 sur 10km. Est-ce un soulagement d’avoir enfin réussi à passer en dessous ?

C’est en effet un très gros soulagement et ça va m’aider à avancer vers le haut. Après le 10km de Cannes, j’ai commencé à douter sur mes capacités à pouvoir réaliser cette perf’ pour les Mondiaux de duathlon (soit avant le 20 avril) sachant que pour le 13 avril, j’étais déjà inscrite pour le championnat d’Europe de duathlon Longue Distance, plus le premier Grand Prix de duathlon le 16 mars, je ne voyais pas quel 10km choisir et comment concilier tous ces objectifs. J’ai passé un hiver exécrable en enchaînant rhino, bronchite, trachéite, gastro… Difficile de passer des entraînements de qualité dans ces conditions. Et avec ces microbes, les courses sur lesquelles j’ai pu m’aligner ont été à la hauteur de mon état de forme (8e aux interrégionaux de cross et 35’17 sur le 10km de Cannes). C’est là que le moral a commencé à fléchir sans vraiment m’en rendre compte pour attendre le fond du trou sur le premier Grand Prix de duathlon…

As-tu douté à un moment en tes capacités d’arriver à faire ce chrono après tes trois tentatives infructueuses (35’50 à Nice, 35’17 à Cannes et 35’13 à Saint Amand) ?

Nice ne comptait pas vraiment car je revenais juste d’une semaine de ski (retour le samedi pour la course le dimanche) donc je ne m’attendais pas à des miracles mais peut être pas si loin des 35’. En tous cas, le ski m’a bien meurtri les cuisses et cela a duré 10 jours. Ensuite pour Cannes, trois jours avant j’ai choppé une gastro. Vraiment pas de bol donc difficile de faire une perf’ dans ces conditions. Et à Saint Amand, j’étais pourtant motivée à bloc et en plus j’avais le luxe d’avoir un lièvre en la personne de Julien de Caso (duathlète à Saint Amand en D1). Malheureusement, les parcours de nos campagnes ne sont pas forcément propices à la performance surtout quand le vent vient s’en mêler et que le 10km comporte 100m de plus… Mais les sensations étaient excellentes et j’avais retrouvé confiance et donc l’envie de tenter ma chance jusqu’au bout. C’est pour cela que six jours après je suis allée à Angoulême, à nouveau en compagnie de Julien.

Ce chrono devrait t’ouvrir une fois de plus les portes de l’équipe de France de duathlon cette année ?

Oui, je l’espère. Je m’entraîne dur en tous cas pour cela et vais continuer avec l’objectif des Mondiaux en tête, qui arrivent à grands pas.

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En ce début de saison, tu as également participé au Grand Prix de Saint-Omer avec ton nouveau club. On imagine que cette 8e place a été loin d’être satisfaisante pour toi ?

Comme je l’ai expliqué, j’ai abordé ce premier Grand Prix avec un mental au plus bas et je m’étais convaincue que je me sentirais mal tout au long de la course. Comme quoi le mental agit sur les jambes car dès le départ je me suis sentie vidée et mes jambes sans répondant. Il m’a fallu un kilomètre pour revenir en tête de course mais il était déjà trop tard pour jouer devant. Sandra Levenez avait déjà pris le large en compagnie de Léonie Periault et Julie Chuberre. Il y a eu quelques moments durant la course où j’ai eu des coups de mieux grâce à l’objectif de l’équipe mais cela n’a pas été suffisant et cette 8e place est évidemment une grosse déception.

Comme l’an dernier, tu vas participer dans quelques jours au championnat d’Europe Longue Distance de duathlon. Comment abordes-tu cette course et surtout avec quelles ambitions ?

J’ai peur que ma chasse au chrono sur 10km soit préjudiciable pour cet objectif car j’ai moins de bornes en vélo dans les jambes par rapport à l’an passé et surtout moins de séances de qualité. J’ai pourtant à cœur de faire mieux que l’an dernier. J’avais vraiment pris cher sur le vélo par rapport aux premières. Je compte donc cette année tenir avec les meilleures sur la partie cyclisme et pourquoi pas accrocher un podium. En tous cas, je pars aux Pays-Bas pour cela !

Recueilli par Basile Regoli

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