Sur la lancée de sa belle saison de cross-country cet hiver, Lucie Picard (Issy-les-Moulineaux) est repartie du championnat de France de duathlon ce dimanche avec un deuxième titre consécutif chez les juniors. Un résultat qui va permettre à la pensionnaire du Centre Régional d’Entraînement de Reims d’honorer, dans une dizaine de jours, sa toute première sélection en équipe de France, à l’occasion du championnat d’Europe de duathlon. Entretien.

Tu as réussi à conserver ton titre de championne de France junior de duathlon. On imagine que cela doit être une belle satisfaction ?

« L’objectif est rempli. Il s’est passé ce que j’espérais qu’il se passe, même s’il faut bien reconnaître qu’il manquait certaines filles.

T’attendais-tu à cette physionomie de course ?

Le but était de partir assez vite pour essayer de se retrouver rapidement en petit comité. Ça s’est finalement passé autrement. On s’est retrouvé à deux avec Noémie (Petifourt). A partir de là, on savait qu’il fallait que l’on fasse le vélo ensemble pour creuser le maximum d’écart et empêcher les autres filles de revenir. C’est que l’on a réussi à faire donc ça fait plaisir. Je suis très contente d’avoir pu partager ce podium avec Noémie, qui était, elle, déjà montée dessus en minimes.

Ce résultat t’ouvre les portes de l’équipe de France avec laquelle tu vas disputer le championnat d’Europe de duathlon (25 avril) ?

Oui, c’est ma première sélection avec le monde du « triathlon ». Même s’il ne s’agit que de duathlon, ça fait très plaisir d’autant que je vais la partager avec Cécile Lejeune (Ndlr : sa partenaire d’entraînement à Reims). J’irai là-bas pour faire le meilleur résultat possible et voir où je me situe au niveau européen. Il y a quelques temps, je n’aurai jamais imaginé obtenir une sélection en équipe de France. C’est une récompense de tout le travail réalisé durant l’hiver.

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Entre le duathlon et le triathlon, quelle discipline vas-tu privilégier cette saison ?

Je vais miser un peu sur les deux tableaux, en essayant de faire des manches de Grand Prix en duathlon et aussi en triathlon. On verra bien comment ça se passe. Je ne prévois pas trop. Pour l’instant, il faut continuer à s’entraîner. Je devrais aussi faire, comme l’année dernière, quelques sorties sur piste (Ndlr : elle a été championne de France junior du 3 000m). Le but est surtout d’essayer de profiter au maximum de cette dernière année chez les jeunes.

Ce que tu sembles avoir réussi à faire cet hiver en cross-country ?

Au championnat de France, j’étais bien contente d’être cette fois sur le podium et pas juste à côté comme l’an dernier. Je suis partie ensuite un peu dans l’inconnu au championnat du monde, où j’ai réussi à obtenir une bonne place (49e). C’était quelque chose d’impensable de pouvoir courir un jour avec les meilleures filles au monde.

Où en es-tu dans ta progression en natation ?

Je pense que je ne serai malheureusement jamais une nageuse. Ça doit être quelque chose d’innée pour en être une (rires). Mais je continue à travailler. Je remercie surtout mon entraîneur Maxime Hutteau d’être aussi patient avec moi. « 

Recueilli par Basile Regoli

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