Fin de saison en apothéose pour Julie Gigault Le Colleter qui a tout raflé ce week-end, lors de la 5e étape du Grand Prix de duathlon, à Olhain (Pas-de-Calais). La victoire individuelle devant la vice-championne du monde Sandra Levenez, la victoire par équipe et surtout le titre de champion de France des clubs – le premier de sa carrière – avec Issy-les-Moulineaux.

Julie, tu as été la première à franchir la ligne d’arrivée de la 5e étape de D1, dimanche, à Olhain. Que représente pour toi cette victoire ?
« Cela fait très plaisir. J’avais déjà passé la ligne d’arrivée d’une étape de D1 en première, à Issy-les-Moulineaux, la saison dernière mais Sandra Levenez n’était pas présente. Là , gagner devant Sandra et Sabrina (Godard Monmarteau) c’est une autre saveur.
Tu es partie seule en vélo dès la première difficulté du parcours. Avais-tu envisagé ce scénario ?
Non, je n’avais pas du tout prévu à la base de tenter quelque chose. Surtout quand j’ai vu le parcours vélo la veille lors de la reconnaissance, même si j’apprécie quand c’est accidenté comme ça. Pour une fois, je suis arrivée à la première transition avec seulement 30 secondes de retard sur les filles de tête. Je suis partie sans prétention sur le vélo et j’ai rapidement rattrapé Sandra et Sabrina. Dans la première cote, arrivée en haut, j’ai vu que j’avais creusé un petit écart sur elles. Je me suis dit que c’était maintenant ou jamais pour tenter quelque chose et j’ai continué. Je ne m’attendais pas à ça. C’était le scénario idéal.
Comment as-tu trouvé ce parcours – atypique comme à Still – dimanche ?
Quand je l’ai repéré, je me suis dit que ce n’était pas pour moi car je n’aime pas trop les parcours type cross à pied. A priori, de nombreuses filles n’aiment pas trop ça non plus. Et il faut bien reconnaître que la difficulté me réussit.
Pour ta première saison sous les couleurs d’Issy-les-Moulineaux, tu es devenue championne de France par équipe. Ce titre doit te ravir ?
C’est mon premier titre donc je suis super contente. C’est génial d’entendre La Marseillaise. Je me suis vraiment bien amusée cette année. Ça a été une belle saison.
As-tu d’autres objectifs pour cette fin de saison ?
Je vais finir par la Coupe de France où je vais doubler duathlon et triathlon car Léonie (Periault) et Charlotte (Morel) ne sont pas là ce week-end. Après, la saison sera terminée pour moi.
Comment fais-tu pour jongler au quotidien entre tes entraînements, ton métier d’institutrice et ton rôle de mère de famille ?
C’est un peu plus compliqué qu’avant. En vélo, je fais un peu moins de sorties dehors mais beaucoup d’home-trainer. Et je continue à avoir un bon niveau en vélo, c’est paradoxal. C’est que ça paye de faire du home-trainer (rires) ! En course à pied, je fais beaucoup plus de qualité et moins de longues sorties. Je ne suis même pas à dix heures d’entraînement par semaine. J’ai trouvé en tout cas un bon compromis tout en continuant à me faire plaisir. »

Propos recueillis par Basile Regoli – Crédit photo Marc Melchior

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